Pour une rentrée offensive et revendicative

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Pour une rentrée offensive et revendicative

Retraite : la bataille reste à venir !

Le projet de loi pour les retraites est une parfaite illus- tration de la méthode Macron/Philippe. Il n’y aura pas de recul officiel sur l’âge de départ mais il sera impos- sible de partir avant 64 ans pour bénéficier d’une pen- sion correcte. Ces annonces s’inscrivent dans un conti- nuum d’attaques anti-sociales contre les salarié.es du public comme du privé. Que ce soient les lois Travail, sur la formation professionnelle, sur la SNCF ou dans l’Education, les mesures visent à réduire les droits et les moyens pour favoriser le capital. Le désengage- ment de l’Etat s’inscrit dans cette logique libérale por- teuse d’un renforcement des inégalités sociales.

Ne nous trompons pas, ce n’est pas l’argent qui manque pour financer les retraites. Le but du gouvernement et du patronat est juste de nous culpabiliser pour réduire les droits sociaux. Les négociations annoncées par le gouvernement ne seront encore que de la pseudo-concertation. Les avancées sociales ne se feront qu’au prix d’une forte mobilisation des salarié.es.

Dans l’Education Nationale

Conditions du bac : Non aux pressions et sanctions émises sur les personnels !

Les collègues ont montré leur opposition aux projets de lois, des réformes des lycées en passant par la loi Blanquer. Les personnels de l’Education se sont mobilisés en multipliant les formes d’actions : grève ponctuelle ou reconductible, rassemblement, manifestations, grève de la surveillance des examens et des corrections. La CGT a été active dans le mouvement et la dénonciation des sanctions. Le ministre Blanquer continue lui de s’enfermer dans une logique dont il est bien le seul à voir le progressisme et affiche son mépris des personnels qui se sont mobilisés. Ne soyons pas dupes de son discours apaisé de rentrée qui cache la poursuite de sa poli – tique.

Voie professionnelle : suppressions de postes et nouveaux dispositifs liés à la réforme cristallisent la colère des personnels.

Les nouvelles dispositions comme la co-intervention et le chef d’œuvre vont gravement dégrader les conditions de travail des personnels dès la rentrée. La difficulté, créée par la réforme, de réaliser les emplois du temps va faire apparaître des tensions au sein des équipes pédagogiques dans les établissements. Le plan social dans la filière Gestion Administration est également source d’une très vive inquiétude. Le mixage des publics dans les classes et l’introduction d’apprenti.es vont dégrader encore les conditions de travail avec comme conséquence une menace accrue de l’annualisation du temps de service des enseignants.

Précarisation accrue des personnels !

En cette rentrée, à nouveau, de nombreux non-titulaires se re- trouvent dans des situations d’urgence sociale. De nombreux.euses collègues restent en cette rentrée sur le carreau en l’absence de postes à pourvoir ou avec des temps incomplets imposés. La précarité est le fruit d’un mode de gestion basé sur l’économie de moyens humains et financiers. De plus en plus de titulaires ont des temps partagés avec des temps de transports importants. Cette gestion mise en place est donc là pour faire pression sur l’ensemble des personnels, titulaires comme non-titulaires.

Du côté des AESH, la généralisation de l’expérimentation des dispositifs PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) ne pourra qu’accentuer les inégalités et la pression hiérarchique en aggravant les conditions de travail que subissent les AESH notamment en multipliant leurs affectations. La généralisation de la mutualisation des moyens pour gérer la pénurie d’AESH se fera au détriment d’une réelle aide individuelle des élèves.

La CGT revendique un vrai statut de fonctionnaire de catégorie B avec une grille de salaires décent pour les AESH.

Réforme du lycée et du baccalauréat, 2e HSA imposée, formation sur les congés : Non !

La mise en œuvre en cette rentrée de la ré- forme du lycée général et technologique est alarmante. En effet, personne n’est en capacité de prévoir le calibrage des groupes de spéciali tés en première générale: des spécialités ou- vertes en juin devront-elles fermer à la rentrée faute d’effectifs suffisants ? Les élèves auront- elles ou ils satisfaction de leurs vœux ? Com- ment les emplois du temps des classes et des enseignant.es pourront-ils être cohérents pédagogiquement et en termes de conditions de tra- vail pour les personnels au vu des contraintes liées à la réforme ? Comment les plages d’épreuves communes de contrôle continu vont-elles être organisées ? etc. Tout concourt donc à une rentrée – et plus globalement une année scolaire – chaotique. La colère, déjà pro- fonde des personnels, risque de s’en trouver multipliée.

Il ne s’agit pas de tomber dans le fatalisme.

Les solutions existent. A nous de les imposer !

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