La solidarité envers les migrants n’a pas de frontières

Le 15 novembre 2018, la CGT organisait une journée de réflexion européenne sur le sauvetage en mer afin de construire pour les migrants une dynamique coordonnée face aux Etats qui ne respectent pas le droit international.

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Dans la lignée d’une journée organisée au siège de la CGT sur le sauvetage en mer en 2017 et d’une journée d’étude qui s’est déroulée cet été à Courcelles, la CGT a invité des syndicats français et européens, des capitaines de navire, des juristes, des douaniers, des associations, etc, pour élaborer une riposte coordonnée qui s’appuie sur le droit international. En effet, que cela soit la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer de 1982 ou la Convention Internationale pour la Sauvegarde de la Vie en Mer de 1974, il existe tout un arsenal juridique qui prévoit l’obligation de sauvetage en mer face à une personne en détresse. Et pourtant aujourd’hui ce sont les capitaines de navires qui sont de plus en plus criminalisés. De multiples procédures judiciaires, notamment pour trafic illicite de migrants, ont été engagées contre les capitaines de navires, le personnel navigant, les pêcheurs ou les ONG réalisant du sauvetage récurrent. Après des années de procès, ils ont tous été blanchis, ce qui montre le caractère abusif et la visée dissuasive de ces procédures. Concernant les travailleurs migrants, il existe également dans le droit du travail international des conventions non ratifiées notamment par la France prévoyant l’égalité de traitement entre travailleurs migrants et travailleurs du pays d’accueil.

Le 15 novembre, une déclaration commune sur le sauvetage en mer a été signée par la CGT, BTB-FGTB, PCS (Grande-Bretagne), FSC-CC.OO, UIL (Italie), IFSMA, CGIL, Ver.di et CGTP-IN, à la fin de la journée du 15 novembre organisée à Montreuil. Les organisations syndicales demandent à l’Union européenne et aux Etats membres d’introduire dans leur arsenal législatif une exception humanitaire claire qui rende impossible la criminalisation de la solidarité. Au-delà, elles exigent, de la part des États, l’organisation d’opérations de sauvetage en mer sur l’exemple de Mare Nostrum, plutôt que de miser uniquement sur des mesures sécuritaires, comme Frontex ou des patrouilles de l’OTAN.

 

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