Libertés syndicales

Soutien à Gildo : la Fonction Publique territoriale d’Île-de-France en grève le 8 juin

Le 8 juin prochain, devant le Tribunal de Grande Instance de Paris à 8h30 est organisé un rassemblement de soutien à Gildo, agent territorial de Plaine commune (93). Gildo est convoqué ce même jour au TGI.

Comme d’autres militants, le 5 juillet 2016, alors que l’Assemblée nationale débattait du projet de loi Travail, le Premier ministre Manuel Valls mettait fin au débat et empêchait le vote des députés, Gildo avait participé à un rassemblement devant le bâtiment contre l’utilisation de l’article 49.3.

Un dispositif de maintien de l’ordre totalement disproportionné était en place. CRS, gardes-mobiles, policiers en tenue anti-émeute se déployaient pour enfermer les manifestants sur un trottoir du pont de la Concorde. Le quartier était ratissé et un millier de personnes susceptibles de vouloir manifester étaient fouillées et emmenées manu-militari dans la nasse. Les manifestants furent ainsi retenus pendant plus de cinq heures, jusqu’à ce que la police les raccompagne par petits groupes jusqu’au métro Concorde.

Les forces de l’ordre ont également frappé et arrêté plusieurs manifestants, dont notre camarade Gildo. Alors que ce dernier a été victime de violences policières, il fait l’objet de poursuites infondées.

Afin de permettre aux personnels de la fonction publique territoriale d’Île-de-France de participer à cette initiative, la Fédération CGT des services publics a déposé un préavis de grève de 0 à 24h pour la journée du 8 juin 2017, couvrant l’ensemble des agents de la Fonction Publique territoriale des collectivités d’Ile-de-France.

Ce procès confirme que la criminalisation de l’action syndicale est une stratégie délibérée mise en œuvre par les tenants de l’ordre établi. Cela confirme les craintes de la CGT, renforcées depuis la promulgation de l’état d’urgence, sur le respect des libertés individuelles et collectives fondamentales. La longue liste des militants syndicaux poursuivis en justice démontre que ces craintes sont plus que fondées.
Aucun citoyen attaché aux valeurs de la République ne peut accepter la criminalisation du mouvement social et de l’activité syndicale notamment à l’heure où la financiarisation de l’économie ne cesse de porter atteinte aux conditions de travail et d’emploi de la population tant en France qu’au niveau mondial. Ce sont les fondements mêmes de notre démocratie qui sont atteints lorsque les libertés syndicales sont attaquées avec une telle violence.

La CGT exige la relaxe des militants syndicaux poursuivis en justice dans le cadre de leur activité syndicale. Elle revendique aussi une loi d’amnistie concernant les condamnations pénales, les sanctions disciplinaires et l’arrêt des poursuites en cours, en relation avec les mouvements sociaux et l’activité syndicale.

- Source : Communiqué de la Fédération CGT des Services publics | 1er juin 2017
- Voir le dossier consacré aux libertés syndicales

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