Les discussions sur le PPCR pour les personnels enseignant‐es, d’éducation et d’orientation se sont terminées au mois d’octobre. Les projets de textes défini‐ tifs seront soumis au vote d’un prochain CTM d’ici décembre.
Pour la CGT Éduc’action, ce nouveau dispositif n’a rien d’une avancée et est porteur de nombreux dangers.
- L’évaluation professionnelle des personnels enseignant‐es
Trois « rendez‐vous de carrière » sont prévus et comporteront une inspection obligatoire au 6ème échelon, au 8ème et pour obtenir la Hors Classe à laquelle tout personnel enseignant, d’éducation et d’orientation devrait théoriquement, accéder en fin de carrière. Les modalités sont similaires pour ces trois rendez‐vous.
Au maximum, 30 % des effectifs d’enseignant‐es concerné‐es par le rendez‐vous de carrière pourront obtenir une réduction d’ancienneté d’un an, en remplacement des avancements au grand choix, au choix ou à l’ancienneté pour le 6ème et 8ème échelons.
Pour préparer son inspection l’enseignant‐e devra se référer à un guide générique sur la rénovation des carrières et de l’évaluation et sur une notice qui lui sera remise préalablement.
La CGT Éduc’action a quelques inquiétudes sur le contenu et les attendus de ces documents. À ce jour, le ministère n’a toujours pas communiqué sur ce sujet… Dans le second degré, l’inspection sera suivie d’un entretien d’abord avec l’inspecteur‐trice, puis avec le ou la chef‐fe d’établissement. L’appréciation générale à travers une grille d’évaluation sera portée par chacun‐e des évaluateur‐trices et fera l’objet d’un échange préalable entre eux‐elles.
Les items et les compétences choisis dans la grille d’évaluation posent problème, car ils laissent une trop grande marge de manœuvre aux évaluateur‐ trices.
C’est le‐la recteur‐rectrice ou l’IA‐DASEN qui arrêtera l’appréciation finale de la valeur professionnelle de l’agent‐e. Le compte‐rendu d’évaluation sera communiqué à l’enseignant‐e qui pourra, à cette occasion, formuler par écrit des observations et éventuellement demander la révision de son appréciation finale, dans un délai d’un mois. L’autorité compétente aura un mois pour répondre. En cas de réponse défavorable, l’enseignant‐ e pourra saisir la CAP d’une demande de révision. Celle‐ci sera informée du nombre de demandes de révision et des suites données par l’autorité compétente. Les élu‐es CAPA ou CAPD vont donc avoir un rôle prépondérant dans la défense des demandes de révision, ils‐elles auront un droit de regard sur les propositions faites et interviendront en cas de nécessité.
- L’accès à la classe exceptionnelle
Il est prévu la création d’un 3ème grade culminant en Hors échelon A, pour 10% des effectifs du corps. L’accès à ce 3ème grade sera réservé à une toute petite partie des collègues (8 % du corps) ayant occupé des fonctions particulières (Directeur d’école, DDFPT, Formateur…) ou ayant exercé dans des établissements difficiles (Education prioritaire). Seulement 2 % des autres collègues auront la possibilité d’accéder à ce nouveau grade, s’ils‐elles ont fait preuve d’une valeur professionnelle exceptionnelle.
La CGT Éduc’action est farouchement opposée à ce mode d’accès dans la mesure où 90 % des personnels en seront irrémédiablement exclu‐es.
La CGT Éduc’action sera particulièrement vigilante sur les propositions qui seront faites et continuera à affirmer son opposition à ce 3ème grade à accès fonctionnel.
La CGT Educ‘action continue à revendiquer une déconnexion totale de la rému‐ nération avec l’évaluation professionnelle et refuse la mise en concurrence entre les personnels.