AESH – AED : une mobilisation réussie

La journée de mobilisation des AESH et AED du 16 janvier 2025 fut une réussite dans l’académie de Nantes !

Petit focus de la mobilisation à Nantes :

Nos représentants et élus de la CGT, avec la FSU, ont été reçus en audience à la préfecture à 10h. L’administration représentée la directeur académique était présente avec l’adjointe et la secrétaire du préfet. Ils ont écouté sans apporter de réponse. Néanmoins, le directeur académique a tout de même consenti que les difficultés de recrutement étaient effectives dans l’académie de Nantes et qu’ils travaillaient à la création d’un pôle de remplacement.

À 11h30, avec presque 200 personnes réunies devant la préfecture à la suite de l’appel de l’intersyndicale CGT-SUD-FSU, les manifestants ont pu entendre et lire des témoignages d’AED et AESH. Ensuite, la manifestation est passée devant l’établissement privé Saint-Stanislas pour dénoncer les inégalités de financement entre le public et le privé. Enfin, les AESH et AED ont terminé leur manifestation et ont pu exprimer leurs revendications devant la DASDEN de Nantes :

  • Une augmentation immédiate de 400 euros net par mois
  • Un statut de titulaire de la fonction publique de catégorie B et un statut en CDI
  • d’étudiant.es/salarié.es avec un temps de décharge accru pour les personnes en étude ou en formation
  • La baisse du temps de travail à 32h / semaine pour un temps plein
  • Des créations de poste d’AED
  • Une grille de salaire commune avec AESH
  • Le paiement complet des heures d’internat, en remplacement du forfait nuit
  • Le versement de la Prime REP/REP+ complète avec rétroactivité depuis 2015
  • La prise en charge des services contraints (demi-pension)

Quelques photos de la manifestation où nos représentants et élus académiques, Maïwenn et Lucas, ont mené fièrement leur combat ! 


Communiqué officiel de la CGT Éduc’action nationale (UNSEN)

La CGT Éduc’action se félicite de la grève et de la mobilisation des personnels AESH et AED du 16 janvier, avec des vies scolaires complètement fermées dans de nombreux départements, ainsi que de multiples rassemblements. Ces personnels particulièrement précaires, dont les rémunérations sont d’une faiblesse indécente, ont vu leurs conditions de travail, déjà difficiles, continuer de se dégrader :

Pour les AESH, la rentrée 2024 a été marquée par une multiplication d’élèves à accompagner, avec des profils de plus en plus complexes à gérer, exigeant parfois des gestes de soignant∙es. Lesaupoudrage devient légion, l’institution s’abritant derrière quelques heures auprès de l’élève, leurrant ainsi les familles quant à la prise en charge. Les signalements des AESH relatifs à l’impact sur la santé, les licenciements pour inaptitude et les démissions pleuvent dans tous les départements. Tout cela pour un salaire moyen de 900€ par mois !

Pour les AEd, l’accès au CDI en 2022 n’a pas rimé avec une sécurisation des emplois puisque celui-ci reste arbitraire tout comme les renouvellements en CDD. Le cadre de leurs missions est peu respecté, la charge de travail accrue et la pression hiérarchique importante. Le tout dans un contexte de moyens AEd insuffisants dans les établissements.

AEd comme AESH sont des maillons essentiels du service public d’Éducation. Aujourd’hui, ils et  elles envoient un signal : précarité ne signifie pas impossibilité de se mobiliser pour défendre ses droits. Ils et elles sont bien décidé∙es à obtenir des avancées.

Cette mobilisation n’est pas une journée isolée mais bien le début d’un processus. La CGT Éduc’action soutient les personnels dans leur combat. En concertation avec les AEd et les AESH, elle travaillera à la construction des suites. En élevant le rapport de force, nous obtiendrons des avancées concrètes sur les conditions de travail et les rémunérations, les moyens et la mise en place de statuts de fonctionnaires pour chacun de ces deux métiers.

 

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