Retrouvez le compte-rendu de nos élus au CSA-SA du 21 novembre ci-dessous.
Comte-rendu du CSA du 21 novembre 2024
Voici la déclaration liminaire de nos élus
La cure d’austérité prévue par le gouvernement annonce des jours noirs pour une majorité de la population et notamment les plus précaires, et pour les Services publics dont l’École si l’on ne la combat pas. Le 1er Ministre et son Ministre de la Fonction Publique ressortent les traditionnelles recettes libérales et réactionnaires : coups de serpe dans les budgets et suppression de postes dans la Fonction Publique, stigmatisation des fonctionnaires, des retraités et des travailleurs étrangers, remise en cause du temps de travail, répression syndicale…toute une série de gages en direction de l’extrême-droite et du patronat. Aucun enseignement n’a été tiré de l’épisode Covid où les Services publics ont montré leur importance tout autant que leufragilité. Pour être à la hauteur des enjeux de l’urgence sociale et écologique, c’est bien plus de Service Public pour tout·es et répartis sur tout le territoire dont la population a besoin.
Le choix idéologique de limiter les rentrées fiscales (suppression ISF, exonération cotisations patronales…), revient clairement à organiser la casse du modèle social français et ce sont toujours aux salarié·es ·et aux retraité·es à qui on demande de payer l’addition du déficit creusé depuis 7 ans au seul bénéfice des grandes entreprises, de leurs actionnaires et dirigeant·es. La CGT dénonce également le projet de Loi de financement de la Sécurité Sociale pour l’année 2025 et les amendements au projet de loi de finances 2025 annoncés par les ministères du Budget et de la Fonction publique qui visent à allonger d’un à trois les jours de carence dans la fonction publique, et de baisser de 100% à 90% la prise en charge de la rémunération par
l’employeur pendant les trois premiers mois de maladie ordinaire.
Loin d’un budget sanctuarisé pour l’Education Nationale, les 4000 suppressions de postes (principalement dans le premier degré) sonnent comme un véritable mépris à l’égard de l’Éducation nationale qui fait face à tant de maux. Agir de la sorte, c’est refuser de regarder la situation catastrophique dans laquelle est plongée l’École. C’est refuser d’écouter le bilan alarmant porté par la totalité des organisations syndicales sur les conditions de rentrée, les manques de personnels dans les salles de classe et les services… C’est méprisant à l’égard de ces mêmes personnels qui affrontent déjà des conditions de travail désastreuses, subissent un décrochage salarial historique et une perte de sens de leur métier. Sans augmentation de salaires, ce budget confirme que l’amélioration de l’attractivité du métier n’est qu’un slogan.
La CGT Educ’Action combat ces orientations politiques et budgétaires qui sont à l’opposé de ce qui est absolument nécessaire aujourd’hui : investir pour l’Éducation Nationale publique, créer des postes pour réduire les effectifs par classe (et profiter ainsi de la baisse démographique), pour accompagner l’ensemble des élèves en particulier les allophones, les élèves en situation de handicap, pour avoir un nombre de remplaçant·es suffisants dans toutes les catégories de personnel et améliorer la qualité de vie au travail, augmenter les salaires et relancer l’attractivité des métiers… Dans cette droite ligne de restriction budgétaire annoncée, la CGT alerte sur les non-remplacements, y compris dans les services où des postes vacants ne sont pas pourvus depuis la rentrée au motif du manque de crédits, et ce qui impacte nécessairement les conditions de travail des personnels, alors même que l’Académie inscrit le bien-être des personnels en
toutes lettres dans son projet académique.
Enfin, dans le contexte social interprofessionnel qui voit des salariés de plusieurs grandes entreprises se mobiliser pour ne pas être jetés à la rue comme à Michelin ou Auchan, la CGT rappelle que les travailleurs du public comme du secteur privé ont les mêmes intérêts de classe et qu’il est temps de relever la tête. La CGT appelle les personnels à se saisir de toutes les initiatives et notamment de l’appel à la grève intersyndical du 5 décembre prochain pour revendiquer :
- des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques,
- des créations d’emplois partout où c’est nécessaire et l’accès à l’emploi titulaire des agents contractuels,
- l’augmentation de la valeur du point d’indice au titre de l’année 2024 et des années suivantes et des mesures salariales générales,
- la refonte des grilles indiciaires,
- l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes,
- l’abandon des orientations du projet de loi dit « Guerini ».