Après les différentes claques électorales, ce pouvoir n’accepte pas d’avoir été sanctionné. Et il est clair que le gouvernement Barnier poursuivra une politique régressive battue dans les urnes : accélération d’une politique anti-sociale, en finir avec la protection sociale, développer la précarité en détruisant les Services publics…
Dans le même temps, les conditions de rentrée, elles, se dégradent à nouveau. La ministre démissionnaire n’essaie même plus de faire croire qu’il y aura un·e enseignant·e dans chaque classe ou que le budget suffira à financer notre École.
Cette année encore, beaucoup trop d’écoles, d’établissements ou de services fonctionneront avec du personnel en nombre insuffisant. Une fois de plus, les personnels feront la rentrée 2024 avec un goût amer et s’efforceront, néanmoins, de faire tourner le système avec professionnalisme. Mais jusqu’à quand ?
La réforme du lycée continue de violenter notre jeunesse, le « Choc de savoir » au service de la ségrégation sociale se poursuit malgré l’opposition unanime, le « Pacte », boudé par les équipes est toujours là, une politique d’évaluation et de contrôle des personnels et des élèves qui devient de plus en plus oppressante avec les évaluations nationales. Concernant la voie professionnelle, la réforme tourne le dos à la vocation émancipatrice de la formation professionnelle sous statut scolaire avec la dissociation des parcours en fin d’année de terminale Bac Pro, source de désorganisation totale de l’année de terminale; la généralisation des dispositifs associés à France Travail visant essentiellement à pourvoir les emplois dits « en tension » ; une carte des formations qui mise toujours sur l’adéquation radicale des formations avec les besoins en emplois locaux …
La CGT Éduc’action exige la mise en œuvre d’une autre politique au service des élèves, de leurs familles et des personnels : créations massives de postes dans toutes les catégories, augmentation générale et significative des salaires, titularisation des personnels contractuels sans condition de concours et de nationalité et création d’un statut pour les AESH et les AEd.