AESH : des conditions de travail qui s’empirent !

Nombreux et nombreuses sont les AESH en détresse qui nous interpellent en cette rentrée sur des problématiques liées au fonctionnement  des Pial, au cadrage des missions, aux affectations éloignées … Licenciements abusifs, ordres de mission incohérents, mutualisation à outrance… nous ne pouvons que constater la dégradation des conditions de l’accompagnement liée à une gestion purement comptable, tellement éloignée du sens que les AESH donnent au métier. Nous ne sommes pas dupes: les pratiques se durcissent et les missions sont vidées de leur sens. Qu’advient il des objectifs de progression des élèves ? Peut-on quantifier le lien de confiance à créer entre une AESH et un élève nécessaire à un accompagnement humain de qualité ?

A quoi bon un projet personnalisé de scolarisation si le suivi de l’élève devient impersonnel et que l’accompagnement humain se réduit à une présence interchangeable ? A quoi bon convier l’accompagnant·e à l’ESS si son expertise n’est pas reconnue ? Si l’engagement et la lutte contre toutes  formes de discrimination sont au coeur des valeurs de l’école publique n’est-il pas de notre devoir d’en dénoncer les dysfonctionnements ? Doit on s’étonner de ne plus trouver d’AESH ?

La perte de sens de la fonction n’en est-elle pas la vraie raison ? L’approche productiviste de l’inclusion scolaire déshumanise les suivis. L’écart entre les objectifs affichés et les moyens alloués menace la philosophie de l’inclusion scolaire, on rationalise l’éducation plutôt que de porter ses valeurs émancipatrices.

La CGT Educ’action Nantes continue de soulever les nombreuses problématiques : d’interpeller dans les instances de l’académie de Nantes (CCP, CSA) : Droit au jours de fractionnements non respectés par certains Pial, absence de référentes AESH dans l’académie, formations, cadre de gestions des PIAL, mises en place progressive et sournoise du PAS dans les établissements… Mais l’administration soit ne répond pas, soit botte en touche.

Faisons fortement entendre notre voix ! Cela passera par la syndicalisation et la lutte collective !
Demandons sans délai la revalorisation de nos salaires et la stabilisation de notre cadre d’emploi.

Pour toutes et tous les AESH, un véritable statut de la fonction publique !

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