Les raisons de la colère sont nombreuses et le dénominateur commun est tout d’abord la question des salaires et du pouvoir d’achat.
Concrètement, cela fait presque 10 ans que la valeur du point n’a pas évolué entraînant des pertes de pouvoir d’achat considérables. Cette situation continue. A ce jour, le rendez-vous de la négociation salariale n’est toujours pas formellement fixé.
De plus, le gouvernement reste toujours silencieux sur le chapitre des augmentations générales. Au chapitre des retraites et pensions, la revalorisation n’est pas non plus à l’ordre du jour alors qu’il est de plus en plus difficile de vivre décemment pour les retraités.
Toutes ces situations démontrent qu’il est déjà loin le temps où, pendant la pandémie, le pouvoir encensait les agents publics pour avoir permis un certain maintien de la cohésion sociale et de l’équilibre des territoires de notre pays.
Cela malgré les manques flagrants de moyens dénoncés et démontrés au travers des luttes dans les services, hôpitaux, collectivités, établissements scolaires…
Les luttes se multiplient pour converger le 15 juin
Si la question du pouvoir d’achat est au cœur de la mobilisation, d’autres exigences essentielles touchant à l’emploi, au temps de travail, aux missions publiques feront partie intégrante de cette journée d’action unitaire.
Pour le sanitaire et le social, un an après les premières mobilisations dénonçant les conditions de travail et de prise en charge des citoyens dans le contexte de crise sanitaire, rien n’a changé !
Le pansement « SÉGUR DE LA SANTE » n’a pas répondu aux attentes des personnels qui fuient le service public. Près d’un professionnel sur deux seront exclus des revalorisations indiciaires prévues par le protocole (agents de services, ouvriers, administratifs, sages-femmes, psychologues, techniciens de laboratoires…).
Dans les collectivités territoriales les mobilisations se multiplient contre l’augmentation du temps de travail ou la précarité grandissante.
Dans l’État, ce sont des actions contre la dégradation des conditions de travail, les externalisations, fusions/regroupements, privatisations.
Pour tous, ces logiques vont être accentuées par la loi dite « de transformation de la fonction publique » qui entre dans sa phase d’application. La CGT en exige l’abrogation car elle va une véritable machine de guerre pour détruire le statut général des fonctionnaires, les droits et les garanties des personnels, et leurs instances (CAP et les CHSCT…)
Aujourd’hui, toutes ces situations mettent en danger les missions à accomplir et, de ce fait, nuisent profondément à la population.
Pour la CGT, c’est par une autre appropriation des richesses produites et une autre utilisation des fonds publics qu’il est possible de répondre aux besoins des usagers et aux revendications des personnels. C’’est ce qui sera porté dans les luttes le 15 juin et au-delà.