9 000 personnes inscrites pour suivre à distance les 19 ateliers organisés pendant six jours par plus de 130 organisations venues des 5 continents, dont la CGT.
Le nombre d’inscriptions dit à lui seul l’intérêt et les attentes suscités par l’intitulé de la conférence.
Comment assurer une transition juste ?
Aujourd’hui, les plans de relance financés par de l’argent public se multiplient. Comment veut-on que notre argent soit utilisé ? Le mouvement syndical est aujourd’hui face à une alternative : se battre pour une reprise ancrée sur des changements profonds et systémiques ou se concentrer sur la protection des emplois dans le cadre du système capitaliste.
La réponse du Forum syndical des transitions écologiques et sociales est très claire : les plans de transition écologique et sociale doivent mettre l’humain et la planète au cœur de leur projet.
Pour être pertinents, ils doivent s’élaborer à partir des connaissances et savoir-faire de tous les travailleurs. Si la réorientation nécessaire vers des énergies renouvelables et des processus neutres en carbone auront des effets sur l’emploi, les travailleurs des secteurs concernés ne doivent pas payer les coûts de choix que nous devons faire collectivement.
Les multinationales font obstacle à la mise en place d’une transition sérieuse, souvent avec la complicité des gouvernements.
Une maîtrise publique de la production et des activités qui ont un impact sur l’environnement est nécessaire à la préservation de l’intérêt général, ainsi que la propriété publique des ressources et de l’énergie, surveillées par le contrôle démocratique.
À problèmes systémiques, solutions systémiques.
Les pouvoirs publics doivent planifier une réponse globale aux crises climatiques et sociales. Sur tous les continents, ce changement de cap passera par un renouveau démocratique.
Partout, les plans de relance doivent s’accompagner de critères de conditionnalité stricts. Des règles environnementales et sociales contraignantes au service du bien-être social et environnemental doivent être rendues effectives.
Le forum a abouti à un appel commun pour faire entendre la voix des travailleurs en lutte sur les fronts social et écologique lors de la COP 26 qui aura lieu à Glasgow en novembre prochain.
Les alliances et échanges des organisations qui luttent pour l’accès de tous au bien-être social et environnemental doivent se renforcer pour parler des alternatives avec plus d’autorité.