La crise sanitaire du COVID et les contraintes qu’elle a induites sur les voyages à l’étranger ont provoqué en 2020 mais aussi en 2021, un phénomène assez nouveau : les Français ont retrouvé le goût des vacances en France Métropolitaine. L’effet a été immédiat sur les ventes de cartes IGN de randonnée. Elles se sont envolées ! Rien que pour l’année 2020, le volume de commandes du commerce en ligne a bondi de 57% par rapport à 2019. Cet élan semble d’ailleurs se poursuivre en 2021, puisqu’au 1er semestre l’IGN enregistrait 29% de ventes en plus par rapport à 2019.
Ces éléments rendent incompréhensible la décision du nouvellement nommé Directeur Général de l’IGN, Sébastien Soriano, d’arrêter les activités de l’imprimerie de l’IGN. Sous couvert de la nouvelle stratégie des « Géocommuns » et de critères de rentabilité économique totalement discutables, la Direction s’apprête à faire sous-traiter l’impression des cartes IGN tant appréciées par les randonneurs et baroudeurs du monde entier.
Pour la CGT, les raisons économiques ne se posent tout simplement pas, puisque cette production est tout à fait équilibrée budgétairement. Elle se permet même d’être rentable, ce qui ne doit pas être un critère absolu puisque l’IGN est un service public. En fait, la Direction craint une baisse des ventes de cartes dans les prochaines années et que ses marges ne diminuent. Et sa réponse pour les maintenir c’est sous-traiter, en détruisant de l’emploi public.
Sauf que la sous-traitance ne coûtera pas moins cher à l’IGN que l’impression ‘maison’, bien au contraire ! D’une part, il va falloir gérer cette sous-traitance, et en plus il faudra chaque année sortir de l’argent frais pour payer les sous-traitants. Tout cela aura un impact et au bout du compte, les économies (s’il y en a) ne seront que mineures et les impacts budgétaires seront tellement forts que rapidement, la décision d’arrêter la publication des cartes papier s’imposera. L’imprimerie aura disparu pour de bon, et la sous- traitance n’aura pas amené les économies attendues…
La CGT refuse la destruction d’un outil de production historique en France, et défend le maintien de la carte papier, au service direct des usagers. Elle appelle les citoyens à interpeller la Direction Générale de l’IGN, à lui signifier leur attachement à la carte papier et à signer la pétition en ligne.