Depuis des mois, le ministère était alerté sur les difficultés à tenir les examens de façon normale cette année.
Malgré nos revendications de création massives de postes et d’aménagements de locaux afin de permettre d’assurer l’ensemble des cours en présentiel en effectifs réduits, avec de meilleures protections sanitaires, le « quoi qu’il en coûte » présidentiel s’est arrêté à la porte de l’École et le ministre, dans un déni de réalité, a refusé jusqu’au dernier moment de réfléchir à des modalités d’examens permettant une préparation sereine.
Nous avions également exigé des aménagements de programmes dont des priorisations à faire en prévision des possibles perturbations des examens.
C’est donc à quelques semaines du début des épreuves que Jean-Michel Blanquer annonce des aménagements bien trop tardifs.
La CGT Éduc’action reste opposée au contrôle continu pour le baccalauréat, tant il conduit à une inégalité massive entre élèves dans le cadre de notre système éducatif.
L’idéologie forcenée du ministre s’étale largement dans le choix scandaleux de maintenir le Grand Oral et l’oral du chef-d’œuvre de CAP. Ces deux dispositifs phares de ses réformes, que nous combattons depuis leur création, sont en effet les épreuves les plus discriminantes pour les élèves les plus fragiles. Pire encore, la situation exceptionnelle que nous vivons depuis plus d’un an, n’a absolument pas permis de préparer les élèves à ces oraux. Les aménagements du Grand Oral annoncés portent sur le contenu disciplinaire or l’essentiel de l’évaluation est basé sur les capacités orales du·de la candidat·e. Quant à l’oral de CAP, le ministre n’annonce aucun aménagement !
De même, rien n’est dit sur la gestion des élèves malades du Covid ou cas contact au moment des épreuves. Il serait inacceptable de les contraindre à attendre l’épreuve de rattrapage de septembre pour avoir leur examen, bloquant ainsi l’espoir de s’inscrire dans les études supérieures de leur choix.
Le ministre doit assumer la responsabilité de la situation qu’il a créée en refusant un recrutement massif et la préparation en amont de solutions alternatives.
A Nantes, les lycéennes et les lycéens mobilisé.es se sont vus confisqué.es leur haut-parleur et leur matériel de manifestation par les forces de l’ordre et un important dispositif policier les a empêchés de manifester sous prétexte que la manifestation n’était pas déclarée. C’est inacceptable ! Les lycéen.nes doivent pouvoir exprimer dans la rue leurs revendications.
La CGT de Loire-Atlantique comprend l’inquiétude des lycéennes et lycéens et soutient leur mobilisation qui n’est que la conséquence du mépris du ministre quant à leur situation depuis septembre.