Ce projet de loi, bien loin de l’exigence de justice sociale, ayant animé la convention citoyenne pour le climat, n’est qu’une stratégie de « greenwashing » dont de nombreuses entreprises se sont d’ores et déjà emparées pour poursuivre impunément leurs plans de délocalisation et de licenciement : chez Bosch, la SAM, la Française de Mécanique, Knorr, dans l’aéronautique, l’aérien ou à la centrale de Gardanne, fermeture d’une partie du site Total de Grandpuits, etc.
Il est urgent d’opposer à cette logique dévastatrice nos revendications de progrès social et environnemental :
- conditionnaliser les aides publiques et taxer les dividendes pour les réorienter vers le financement de la transition sociale et écologique ;
- anticiper et planifier l’évolution des emplois avec l’ensemble des travailleur·se·s qui sont les plus à même de définir leurs besoins en formation et la mutation de leurs métiers quand cela est nécessaire ;
- planifier les créations d’emplois qualifiés pour accompagner la transition ;
- donner les moyens financiers aux entreprises et aux travailleurs et travailleuses en termes de recherche et développement ;
- développer et améliorer les services publics sur l’ensemble du territoire.
Le collectif « Plus jamais ça » appelle à participer aux marches climat partout en France le 9 mai
Alors qu’ils contribuent à la préservation de notre planète et à une autre logique de développement, le démantèlement des services publics se poursuit.
Plutôt que d’abandonner et de privatiser des missions publiques, de généraliser l’austérité budgétaire, de fermer ou regrouper les services publics implantés sur le territoire national ou encore de restreindre les moyens des collectivités locales, c’est au développement des services publics qu’il faut procéder.
Il n’y aura pas de résolution de la crise d’aujourd’hui avec les solutions d’hier et avec de simples effets d’annonces du gouvernement sans objectifs ambitieux et concrets pour protéger la biodiversité et le climat.
Il est urgent de mieux articuler le « Penser global, agir local ». La France pourrait ainsi donner une impulsion salutaire au niveau européen et mondial.
Le gouvernement français a été condamné pour son inaction climatique dans le procès de l’« Affaire du siècle ».
Pourtant, la loi climat proposée par le gouvernement et qui devrait être votée le 4 mai est d’une indigence coupable, dénoncée par les participants à la Convention citoyenne pour le climat.
C’est pourquoi le collectif « Plus jamais ça » dont la CGT fait partie appelle à organiser et rejoindre largement les marches pour le climat pour y porter nos exigences d’une société plus juste, écologique, solidaire et démocratique.
Pour que la transition sociale et écologique soit l’opportunité de bâtir ensemble une société juste, émancipatrice et protectrice, nous devons nous mobiliser !