Etablissements scolaires et crèches étant fermés jusqu’au 26 avril ou 3 mai, des millions de parents doivent à nouveau jongler entre travail et enfants.
Si la ministre du Travail a annoncé l’ouverture du chômage partiel aux parents en télétravail à raison d’un parent par foyer, beaucoup d’employeurs le refusent encore.
Pour ceux et celles qui sont en télétravail, travailler chez soi signifie bien souvent augmentation de la charge de travail et disponibilité permanente. Le télétravail informel s’est accru au détriment du télétravail encadré par un accord
Papier, téléphone, équipement mobilier ou informatique… Les employeurs sont nombreux à tenter de faire passer des frais qui leur reviennent à la charge du salarié.
Le 30 mars, le tribunal de Paris a confirmé que les employeurs ne peuvent pas priver les salariés en télétravail de titres restaurants, au nom de l’égalité de traitement entre les salariés sur site et les salariés en télétravail.
Le télétravail creuse encore les inégalités au sein du couple hétérosexuel. Tous les facteurs défavorables sont aggravés de 10 % pour les femmes. Ainsi, elles disposent moins souvent d’une pièce pour s’isoler et d’un équipement ergonomique.
L’installation du télétravail dans la durée accentue les risques de désocialisation. D’autant plus que les représentants du personnel et les organisations syndicales n’ont pas le droit d’adresser de communication syndicale par mail aux salariés qui travaillent chez eux.
Le télétravail nécessite un encadrement clair pour garantir les droits et les conditions de travail des salarié·es.
L’UGICT met à disposition sur son site teletravail.ugictcgt.fr/#outils différents outils conçus pour que tous puissent s’en saisir.
Une Foire Aux Questions permet de s’informer sur ses droits en matière de télétravail.
Un accord type sur le télétravail est à adapter en fonction des demandes des salariés.
Enfin, un générateur d’enquêtes en ligne peut être utilisé pour mieux connaître les aspirations de ses collègues en matière de télétravail.