Solidarité avec les collègues de la DGESCO en grève pour s’opposer à un déménagement absurde et inique !

 

Le secrétariat général du ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports (SGMENJS) avait prévu de faire déménager, sans concerter les agent·es concernés ni les représentant·es du personnel, une partie des agent·es de la DGESCO. Au programme : réduction du nombre de mètres carrés par agent·e et fin des bureaux individuels, pourtant nécessaires à l’accomplissement des tâches.

Le SGMENJS comptait passer en force ce projet, contre l’avis des agent·es et de l’ensemble des organisations syndicales. Mais la mobilisation des agent·es concernés (dont le point d’orgue a été une grève de deux jours, inédites en administration centrale) a fini par faire plier l’administration qui n’a pas abandonné son projet, mais l’a, après pourtant moult refus, substantiellement modifié.

Nous retenons de cet épisode très local que la mobilisation des agent·es concernés, soutenus dans leur rejet du déménagement par l’ensemble des OS, a débouché sur le rétropédalage de l’administration. La grève, souvent perçue comme une forme de mobilisation inutile, a été d’une grande importance. L’union des OS également.

Du côté du SNPJS-CGT, nous n’étions qu’indirectement concernés puisque les agent·es concernés ne sont pas de notre champ. Mais nous avons quand même souhaité être solidaire des agent·es de notre même ministère. Nous considérons en effet que ce mode de gestion des personnels, reposant sur le mépris du dialogue, des conditions de travail et des missions effectuées, est le même pour tous et toutes. Ce qui est arrivé aux collègues peut arriver à chacun·e d’entre nous. En défendant nos collègues, nous nous opposons à des pratiques qui produiront leurs mêmes effets sur nous. Et nous contribuons à renforcer l’idée que la solidarité du plus grand nombre est nécessaire. Nous avons donc décidé d’alimenter la caisse de grève ouverte pour cela. Cette caisse de grève a certainement aidé les collègues à reconduire une deuxième journée de grève. Pour la petite histoire, nous nous inscrivons dans une pratique aussi vieille que les premiers syndicats officieux dont les caisses collectives furent une des premières pratiques d’entraide et un fondement du syndicalisme.

Dans le contexte actuel, il est impossible de mesurer l’opposition et le degré de la mobilisation sociale. Mais nous constatons que la solidarité, la détermination et l’union demeurent les meilleures armes des salarié·es face aux pouvoirs démesurés des responsables hiérarchiques.

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