Un plan d’urgence de 1,5 milliard d’euros pour lutter contre la précarité.
C’est la demande immédiate que porteront ceux qui iront manifester demain.
Concrètement, cette aide pourrait passer par :
- une augmentation des bourses et des APL,
- l’ouverture du RSA au moins de 25 ans en insertion,
- la suppression des contrats précaires pour aller vers le CDI.
Les syndicats qui apportent leur soutien dénoncent le fait que la « quasi-totalité des étudiants vivent sous le seuil de pauvreté, le taux de chômage des 15-24 ans est de 20 % quand celui de la population est de 9 %, la moyenne d’âge du premier emploi stable est de 29 ans ».
Les jeunes subissent aujourd’hui les effets des régressions en matière de protection sociale, d’éducation et de formation.
Les réformes sur l’orientation des élèves ont accentué les inégalités. Crise sanitaire, confinement et cours à distance n’ont fait qu’empirer la situation.
L’Unef souligne que les mobilisations étudiantes récentes ont permis d’obtenir de premières avancées, telles que l’accès au restaurant universitaire à un euro, la mise en place d’un chèque santé pour consulter un psychologue ou une aide de 150 euros versée en décembre aux étudiants boursiers.
Cependant ces aides semblent bien dérisoires au regard de la détresse de la jeunesse.
La crise sanitaire a rendu intenable la situation des étudiants, mais aussi des lycéens, des jeunes travailleurs, des privés d’emploi. La CGT, FO, FSU et Solidaires appellent à réagir immédiatement et sur le long terme : « Au-delà de la situation d’urgence à laquelle ce gouvernement se doit de répondre, la première condition pour l’emploi des jeunes est une formation initiale de haut niveau, un service public d’éducation et d’orientation accessible pour toutes et tous, sans discrimination de genre, d’origine qu’elle soit sociale ou géographique. »