Chantiers navals Saint Nazaire – Si l’entreprise a traversé 2020 sans trop d’encombres (et c’est le moins qu’on puisse dire), du côté des salaries ce n’est pas la même histoire. En effet la crise sanitaire a bon dos !
Dès qu’il s’agit d’en faire porter le chapeau aux travailleurs,la direction répond présent !
Le constat depuis un an : *De nombreux salariés ont eu plus d’une dizaine de jours de congés volés durant le premier confinement, qu’est ce qui le justifiait ? Rien !
La direction l’a fait car elle voulait vider nos compteurs de congé pour pouvoir nous faire bosser plus à la reprise.
Les comptes de l’entreprise montrent qu’elle pouvait se passer de cette mesure.*Des Augmentations ridicules ! 0,5 % d’augmentation (environ 7€par mois !). Et un budget pour les augmentations individuelles tout aussi ridicule de 1 %…
*La réduction des temps de production de 10 % aux panneaux plans et la course permanente dans de nombreux secteurs. Jamais les Bateaux ne se sont montés aussi vite !Et pour couronner le tout,les licenciements de nos camarades intérimaires !
*La baisse de 10 % de la prime d’intéressement et l’absence de prime de participation alors que les comptes de l’entreprise sont d’une bonne santé insolente !
*Et enfin,la prime de présentéisme ouvrier, antisociale au possible, que notre patron applique tranquillement en pleine période de crise sanitaire, se payant le luxe de nous faire la morale sur les gestes barrières et le port du masque !
Des perspectives dans notre force collective :
Tous les jours le patron nous rappelle malgré lui qu’il a besoin de nous ! En augmentant les cadences, en nous prenant d’office ou en refusant des jours de congé et enfin en nous incitant à venir au travail, même malade, même blessé !
Il achète notre silence et nous agite sous le nez la preuve qu’il dispose largement de quoi nous augmenter de façon conséquente : En effet, la prime de présentéisme correspond à une augmentation du taux horaire de quasiment 10% pour un salaire ouvrier !
S’il dépense son énergie et son argent pour nous paralyser c’est qu’il sait mieux que nous que l’on représente une force ! C’est pourquoi des travailleurs des panneaux plans se sont réunis pour en parler ensemble, c’est déjà un premier pas et qui doit se généraliser. Rien ne peut se faire sans solutions collectives.
Alors partout où nous sommes discutons en entre nous, organisons nous et préparons-nous collectivement à résister et à imposer notre dû !
Chaque année, le patron met les négociations salariales en décembre, la ficelle est grosse et l’arnaque est éventée.