Ils sont une cinquantaine à occuper le théâtre de l’Odéon, situé dans le centre de Paris, depuis le 4 mars.
Depuis ce jour, l’écho de leur slogan : « Occupons, occupons ailleurs qu’à l’Odéon. Occupez, occupez partout où vous voulez ! » résonne partout en France.
Théâtres, opéras, médiathèques… Ce sont aujourd’hui plus de trente lieux culturels qui sont occupés par des intermittents du spectacle, des autrices et des auteurs, des étudiants, des travailleurs du secteur de l’évènementiel.
« S’il y a un tel engouement, souligne Denis Gravouil, secrétaire général de la fédération CGT du spectacle, c’est parce que les gens en ont ras-le-bol de n’avoir vu préservés par le gouvernement que les rapports marchands. Ils veulent de la joie, de la bonne humeur, de la culture, des échanges hors richesse marchande. »
Vendredi 12 mars, lors de la cérémonie des Césars, Denis Gravouil et Salomé Gadafi ont précisé que « la lutte va au-delà des revendications pour la culture car nous exigeons travail et protection sociale pour […] toutes et tous ».
Ils réclament notamment l’annulation de la réforme de l’assurance chômage qui se ferait au dépend des « intérimaires, saisonniers, guides conférenciers, extras de l’hôtellerie restauration, agents de la sécurité ».
Ils demandent la reconduction au-delà du 31 août 2021 de l’année blanche pour les intermittents du spectacle, c’est-à-dire le prolongement des droits au chômage même quand le nombre d’heures de travail requis n’a pas pu être effectué.
Une mobilisation qui fait tâche d’huile partout en France avec plus de 30 lieux culturels occupés… Une mobilisation qui aura trouvé un écho au cours de la cérémonie lors de laquelle l’actrice Corinne Masiero a enlevé le costume de Peau d’Âne ensanglanté qu’elle portait pour dévoiler, écrit sur son dos, le slogan : « Rends-nous l’art Jean ».