Coup dur pour l’Aveyron : le groupe allemand Bosch, premier employeur privé du département, a annoncé la suppression de 750 emplois sur les 1 250 que compte pour l’instant son usine de Rodez, qui fabrique des injecteurs et des bougies pour les véhicules diesel.
Quant à la SAM, une fonderie qui travaille essentiellement pour Renault, elle a vu arriver un éventuel repreneur qui propose de reprendre seulement 150 des 357 salariés.
Le secrétaire de l’UD, David Gistau, est élu dans cette entreprise qui est en redressement judiciaire depuis un an. Il explique : « Entre Bosch et la SAM, 1 000 salariés risquent de perdre leur emploi. Sur les 270 000 emplois que compte le département, c’est énorme. Surtout qu’un emploi industriel, c’est 4 emplois induits. Ça aurait un impact sur les services publics, sur l’attractivité du territoire. »
La proposition portée par la CGT s’inspire du modèle allemand. En Allemagne, le constructeur Volkswagen privilégie les fournisseurs allemands.
Des commandes de constructeurs français pourraient sauver les deux usines aveyronnaises. « Nous on propose que Renault et PSA privilégient les usines situées en France, comme Bosch et la SAM, pour les pérenniser. » indique David Gistau.
L’État, actionnaire de Renault, pourrait contraindre le constructeur à donner plus de chiffre d’affaire à ces deux usines pour sauver des postes.
Un troisième conflit a commencé en même temps que celui de la SAM, au centre de distribution d’Aubin-Decazeville.
Un plan de réorganisation menace entre 13 et 17 emplois et la direction entend en profiter pour remettre en cause les acquis sociaux. Les postiers bloquent le centre avec des usagers, des salariés de la SAM et le soutien de l’interpro.
« La lutte est la seule option, analyse David Gistau. Quand on s’attaque à la suppression d’emplois, il n’y a pas d’autre choix que de mobiliser la CGT dans son ensemble. La notion d’interpro est déterminante dans tout ce qu’on arrive à organiser. »