Dans la Fonction publique hospitalière on compte plus de 200 000 contractuels, soit 23 % des emplois, un chiffre qui a explosé ces dernières années.
L’hôpital de Dieppe (Seine-Maritime) était dans la moyenne, avec ses 418 agents contractuels qui représentaient 21 % des effectifs.
Cela représente environ un quart des effectifs « avec des revenus amputés de la prime de service, privés de déroulement de carrière… Précaires mais avec les mêmes conditions de travail que tous les collègues, avec le Covid », explique le texte de la pétition demandant leur titularisation, qui a recueilli en neuf jours 489 signatures.
Parmi les 418 contractuels, 284 étaient sur des emplois permanents, c’est-à-dire qu’ils ne remplaçaient pas des collègues en arrêt maladie ou congé maternité. Ils pouvaient donc prétendre à être « mis en stage », l’étape nécessaire pour devenir ensuite fonctionnaire.
Ce sera désormais chose faite au 1er juin pour les 146 qui ont plus de deux ans d’ancienneté.
Cette bagarre, la CGT Hospitaliers de Dieppe la mène depuis dix ans. Bruno Ricque, l’un des responsables du syndicat, explique : « Ce sont des jeunes de moins de 30 ans, sans qui l’hôpital ne fonctionnerait pas. Ils font partie de ceux qui ont été applaudis. »
Le long travail de recensement puis d’organisation des contractuels a été réalisé avec l’aide de titulaires. Et depuis le début de la crise sanitaire « on n’a jamais accepté d’être confinés, souligne Bruno Ricque, si les collègues sont au boulot, on doit être là. C’est le moment où jamais où un syndicat doit être présent ».