Retour sur la journée de grève des AESH

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Handicap. Manque de moyens, salaires… Les accompagnants scolaires de Maine-et-Loire ont le blues

Ils sont 800 dans le département de Maine-et-Loire. 800 hommes et femmes qui, quotidiennement, accompagnent les élèves en situation de handicap dans leur scolarité. Ce jeudi 11 février, ils étaient une poignée, rassemblés à Angers, pour demander moyens et reconnaissance.

Céline et Olga ont bravé le froid sur leur temps de pause. « Pour ne pas lâcher les enfants », comme elles disent. À 14 h, d’ici une heure et demie, elles les retrouveront, au collège François-Villon de Trélazé. Comme d’habitude.

En attendant, ce jeudi 11 février, au moment du déjeuner, elles se tiennent, avec quatre collègues, devant la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN), à Angers (Maine-et-Loire). Un petit rassemblement à l’appel, national, des principales fédérations syndicales.

Ils sont ce que l’on appelle des accompagnants d’élèves en situation de handicap. Des AESH, pour résumer (trop) vite.

« En gros, c’est : débrouillez-vous »

C’est, en tout cas, ce qu’ils déplorent. « On a besoin de recrutement, détaille Céline. Mais l’Éducation nationale nous dit qu’il n’y a plus d’enveloppe. En gros, c’est : débrouillez-vous. »

 

Le refrain est connu : les enfants trinquent… « En fait, on déshabille Pierre pour habiller Paul, ajoute Xavier Mandon, du syndicat FSU. Sauf qu’on habille mal Paul. Au lieu de nous donner plus d’heures, on garde les mêmes contrats, mais on doit suivre plus d’élèves. » Incompatible, selon eux, avec un suivi régulier. Et une inclusion efficace.

Sans compter les salaires. « Des salaires de misère. » De l’ordre de 750 € à 800 € net par mois. Sans compter, aussi, un manque de considération. « Parfois, on n’a pas de table. Et à peine une chaise pour nous asseoir à côté des élèves. »

Ce jeudi 11 février, jour anniversaire de la loi handicap, à Angers comme ailleurs, les AESH ont dit leurs maux. Leur ras-le-bol. Avant de retrouver, comme d’habitude, les enfants qui ont besoin d’eux. Pour ne pas les lâcher.

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