Le congrès de l’union nationale CGT FERC Sup s’est tenu du 16 au 20 novembre 2020, avec une centaine de congressistes. Il devait à l’origine se tenir en mai à Obernai, mais il a dû être repoussé en novembre en raison de l’épidémie de Covid-19 et du premier confinement. Plutôt que de le repousser une seconde fois, la direction de la CGT FERC Sup a décidé de le maintenir malgré le second confinement, mais en utilisant les outils de visio conférence. C’était une première pour une organisation dans le champ fédéral de la CGT !
Cette décision n’a pas été prise de gaîté de cœur, la fraternité et les échanges directs entre camarades sont, et restent, des éléments essentiels des congrès à la CGT. C’est pourquoi ce congrès a réduit son périmètre à l’adoption des bilans d’activité et financier, à une modification des statuts, à un débat sur l’actualité et à l’élection d’une nouvelle direction. Il sera complété par un congrès extraordinaire dans un format classique dès que la situation sanitaire permettra de le faire en toute sécurité.
Reste que « nécessité fait loi » ! L’action de la CGT ne se laisse pas arrêter, ni par l’épidémie, ni par le confinement, ni par les mesures du gouvernement qui cherche pourtant à entraver l’action syndicale en s’en prenant aux libertés fondamentales et en limitant outrageusement les libertés de mouvement. Sa frénésie technocratique dépasse largement ce que la situation sanitaire exigerait, tout en étant souvent en retard ou en décalage par rapport aux nécessités de protection des salarié·es et des usager·es…
Une équipe de 7 camarades a assuré l’organisation technique de ce congrès pour utiliser au mieux les outils numériques à disposition. De l’avis des congressistes, l’organisation a permis d’assurer l’expression de toutes et tous avec une fluidité remarquable des débats et la sécurité des votes. Un seul plantage du système de vote a été à déplorer, qui a été relancé dans la nuit. Les sessions ont été raccourcies pour alléger les journées en visio.
Un congrès en visio ne permet pas de discuter et de voter un document d’orientation et des amendements.Toutefois, ce congrès a pu voter deux textes : un appel du congrès à la mobilisation contre la LPR, pour des créations de postes et de locaux immédiatement. Une résolution de 4 pages fait office de mini document d’orientation avec quelques points d’analyse et un rappel des principales revendications. Des débats et des votes sur des formulations ont eu lieu en plénière, mais l’exercice reste compliqué en visio. Deux questions notamment ont pu faire l’objet d’un débat : la question du retour de l’enseignement en présentiel et celle des lois et mesures liberticides, tendant à une fascisation du pouvoir.
Nous espérons que ce premier congrès en visio sera également le dernier, sans pour autant nous interdire d’utiliser les techniques et les méthodes déployées à cette occasion pour faire vivre et dynamiser notre démocratie syndicale. La nouvelle direction s’engage à faire un congrès extraordinaire centré sur l’orientation dès qu’une fenêtre de tir « sans confinement » sera en vue.
Le congrès a élu un nouveau Bureau National ainsi qu’une nouvelle CFC.
Le BN a élu un secrétariat permanent de sept camarades, dont une nouvelle administratrice Solveig Langen et une administratrice adjointe Camille Borne. Jean-Marc Nicolas du syndicat CGT FERC Sup de l’université de Lille a été élu Secrétaire général de l’Union nationale.
La FERC CGT se réjouit de la bonne tenue du congrès et de la réussite collective de son organisation dans un contexte difficile. Elle félicite la nouvelle direction, avec qui elle continuera à travailler, afin de contribuer au développement de l’Union CGT FERC Sup.