Des dépenses sont financées en grande partie par les cotisations sociales
C’est ce système de solidarité, géré par les travailleur.ses et non l’Etat, qui contribue à faire de la France un des pays les moins inégalitaires d’Europe. Selon les chiffres publiés par l’OCDE, la France est championne d’Europe de dépenses publiques.
Elle a consacré en 2019 32% de son PIB à ces dépenses, tandis que la moyenne des 38 pays membres s’élève à 19,9% (A titre de comparaison, la Finlande y consacre 29,6%, le Danemark 29,2 %, la Belgique 28,7 % et l’Allemagne 25,4 %).
En France, la majorité de ces dépenses sociales est consacrée aux retraites et à la sécurité sociale
Les retraites et réversion représentent 13,6% du PIB français, soit plus que la moyenne (7,8%), tandis que les dépenses de santé représentent plus de 8% du PIB (contre 5,6% en moyenne). Face à ces chiffres, les médias libéraux se sont empressé de moquer les “pourfendeurs du supposé ultralibéralisme français” (Les Echos).
Faut-il leur rappeler que ce sont les cotisations sociales, sans cesse attaquées par le patronat et les politiques libérales, qui financent en majorité ces dépenses publiques et contribuent à faire de la France un des pays les moins inégalitaires ?
Ces attaques contre les cotisations sociales se sont traduites en 2019 par une perte de 90 milliards d’euros pour les caisses de la Sécurité sociale (selon la Cour des comptes)
Dans son “plan de relance”, – élaboré pour répondre à la crise sanitaire et économique -, le gouvernement a décidé d’élargir encore les exonérations de cotisations sociales.
Une fois de plus, il a fait le choix de saborder le financement de notre système solidaire de Sécurité sociale, alors même que “la pandémie de Covid 19 va entrainer une augmentation marquée des dépenses sociales”, observe l’OCDE.