Aide exceptionnelle pour les permittents : une aumône

Le gouvernement a annoncé jeudi 26 novembre une aide exceptionnelle de 900 euros mensuelle pour les “permittent.es”, dont les droits aux allocations chômage arrivent pour beaucoup à leur fin sur ce dernier trimestre 2020. Une aumôme qui exclut la majorité des tavailleur.ses précaires.

Le gouvernement a annoncé le versement, pendant quatre mois, d’un minimum garanti de 900 euros pour plusieurs centaines de milliers de “permittent.es”, ces travailleur.ses précaires qui enchaînent les contrats courts.

Cette annonce sonne comme une provocation au vu des conditions drastiques d’attribution, qui excluent la majorité des 2 à 3 millions de précaires, intérimaires, saisonnier.es, extras hôteliers, guides touristiques, CDD de tous les secteurs et tous les travailleurs et travailleuses sans papier.

Pour être éligible à cette aide financière promise par l’Etat, il faudra remplir deux conditions :

  1. avoir travaillé au moins 60 % du temps en 2019 (soit 7 mois),
  2. se situer, aujourd’hui, sous un niveau de ressources de 900 euros par mois.

Ce seuil de 7 mois, – supérieur au seuil de 6 mois mis en place depuis novembre suite à la réforme de l’assurance chômage et qui a exclu des allocations chômages plus de 100 000 travailleurs précaires -, va laisser sur le carreau des centaines de milliers de “permittent.es”, notamment les saisonnier.es dont la durée moyenne des contrats se situent entre deux et trois mois.

« C’est une aumône qui ne remplace pas une allocation-chômage », a déclaré Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacle, en conférence de presse.

Par ailleurs, cette aide ne crée aucun droit (notamment à la retraite, contrairement aux allocations chômage, qui permettent de cotiser pour la retraite).  Ce “geste” du gouvernement est une indemnisation d’Etat payé par l’impôt, il s’inscrit dans la continuité d’une politique qui vise à en finir avec l’assurance chômage et la protection sociale, gérées par les travailleur.ses, au profit de la charité de l’Etat.

Pour faire face à l’urgence sociale, notre organisation revendique :

  • l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage,
  • une nouvelle convention indemnisant 100% des privés d’emploi,
  • l’augmentation immédiate des allocations de 10 euros par jour et par chômeur,
  • une prime de noël de 900€ pour tous les privé.es d’emploi inscrits à pôle-emploi et au RSA.
Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.