Le Président de la République a annoncé le 28 octobre un reconfinement jusqu’au 1er décembre, sans débat préalable avec nos représentants élus.
Cette annonce, qui correspond à ce qui se passe dans d’autres pays d’Europe, signe la faillite d’un système économique qui prône l’austérité sur les dépenses publiques, incluant la santé. C’est l’échec flagrant des politiques dites néolibérales mises en œuvre depuis des années.
Car avant d’être une crise sanitaire il s’agit d’abord d’une crise hospitalière. Les hôpitaux publics sous-dotés ne peuvent plus faire face à un afflux de malades. 70 000 lits ont disparu en 15 ans.
Ces économies réalisées sur les services publics participent à présent à la mise en danger économique et sociale de tout un ensemble de secteurs de la société, jusqu’à des secteurs associatifs. Tout ce qui fait lien entre les citoyens, tout ce qui permet de s’enrichir culturellement, est en danger de disparition.
Cependant ne nous y trompons pas. En portant nos systèmes publics de santé et de sécurité sociale à bout cette situation pourrait ultérieurement justifier l’application de politiques néolibérales encore pire, par exemple en livrant définitivement notre système de santé publique et notre sécurité sociale aux appétits voraces de certains grands groupes capitalistes qui aimeraient bien s’accaparer ces sommes d’argent immenses qui, pour une part, leur échappent encore. Il ne faudrait pas que la crise Covid serve plus tard, après les avoir amenés au bord du gouffre financier, à justifier la privatisation de nos hôpitaux et de notre système social.
Est-ce cela le « quoi qu’il en coûte » ? Quoi qu’il en coûte pour les services publics et les plus précaires.
Par ailleurs, le contexte anxiogène dans lequel on nous fait vivre est renforcé par les actions d’extrémistes et fascistes de tous bords. Qu’ils soient religieux ou identitaires ils se répondent tous et peuvent nous entraîner dans une escalade dangereuse pour notre société. Ces divisions, qu’il faut condamner, servent les intérêts du capital en séparant les travailleurs et les peuples.
Enfin, les mesures mises en place pour lutter contre le Covid ne doivent pas justifier l’augmentation de plus en plus importante de mesures portant atteintes à nos libertés.
Emmanuel MACRON devrait se rappeler qu’il a été élu en 2017 face à un parti d’extrême-droite. Ce n’est pas pour qu’une fois au pouvoir il installe toutes les mesures pouvant aboutir au totalitarisme et laisser ainsi le champ libre au grand capital.
La CGT combattra toutes les lois liberticides et anti-sociales et continuera de s’opposer à la casse sociale qui s’amplifie.
La préservation de la santé est une priorité, qui doit s’imposer a l’économie. elle ne doit pas servir de prétexte a la mise en place d’une dérive totalitaire.