Prise de parole de la CGT (merci l’UL Sud Loire) lors de la manifestation du 28/11 à Montbert (44) –
Camarades, cher.es ami.es de lutte,
Amazon est le symbole d’un système absurde qui transporte des marchandises inutiles partout dans le monde, pour un seul but : les profits de quelques uns.
Nos ambitions environnementales sont incompatibles avec un système qui veut produire toujours plus, non pas pour répondre aux besoins du plus grand nombre, mais seulement pour dégager des marges, des bénéfices, des profits..
Ce système a un nom, c’est le capitalisme
C’est bien le principe du capitalisme que d’exploiter les femmes et les hommes comme on exploite les ressources naturelles, l’environnement, jusqu’à épuisement.
Piller le travail comme piller la planète.
La surproduction est au service de qui ? Elle est le fait de qui ? Pourquoi les productions sont délocalisées aux 4 coins du monde ? Pourquoi des campagnes de pub de plusieurs millions sont nécessaires pour créer de la demande ? Pourquoi les matières premières traversent le globe ?
Pas pour les salaires, pas pour nos besoins, pas pour les conditions de travail, Mais pour les marges, les profits… des profits captés dans leur immense majorité par les actionnaires… Ce sont eux qui en veulent toujours plus. La France championne du monde de reversement des dividendes aux actionnaires. Les Gafams dont amazon qui ont augmenté leur chiffre d’affaire de 45 % pendant le confinement, alors que les salarié.es et les très petites entreprises prennent de plein fouet la crise sociale.
Sans actionnaire à rémunérer, sans dirigeants surpayés, nous pourrions écouler nos productions dans des périmètres plus restreints, contrôler la provenance des matières premières… produire moins mais mieux et avec des conditions de travail plus respectueuse des travailleurs et de l’environnement.
L’enjeu est là, il faut considérer la planète comme notre bien commun qui n’a pas à être captée par quelques uns pour des profits bassement financiers.
Pour la CGT le droit de vivre et de préserver un environnement sain, durable, pour nous et pour les générations futures, est un droit à reconquérir, car il est attaqué tous les jours par des multinationales, des actionnaires avec la complicité de nos dirigeants, …. Total, Danone, Lactalis, Amazon, …, Jeff Bezos, Vincent Bolloré, Bernard Arnault…, ils polluent nos terres, nos océans, ils déforestent, sont responsables de la chute vertigineuse de la biodiversité, du réchauffement climatique et de ses conséquences… comme ils attaquent nos conquis sociaux : droit à la retraite, à la sécurité sociale, à l’assurance chômage.
On le voit, l’écologie par le seul prisme du consommateur est un leurre, c’est aussi du point de vue de la production qu’il faut agir.
Nous devons gagner la reconquête environnementale dans la production que nous mettons en œuvre. On doit en effet gagner sur les salaires, les conditions de travail, la diminution du temps de travail, mais également sur des modes de production avec des filières plus courtes, les relocalisations, le choix des matières premières, des emballages réduits etc… Nous devons reprendre aux capitalistes le fruit de notre travail, la production doit servir nos besoins et pas leurs dividendes.
Soyons offensifs pour gagner des modes de production et d’organisation du travail, qui nous laisse du temps pour prendre soin de nos proches, pour rêver, pour se cultiver, pour se balader en forêt,, pour vivre une vie sociale riche, faite d’entraide, de fraternité, de solidarité.
Ces reconquêtes ne seront possibles que par la lutte, par le rapport de force, par les mobilisations de masse.
Amazon c’est le symbole de ce capitalisme poussé à l’extrême et c’est ce que nous sommes venus combattre aujourd’hui. Nous n’avons pas d’autres choix que la victoire, et c’est bien pour ça que toutes les composantes de la lutte doivent avoir leur place et leur rôle à jouer pour construire le monde d’après.
Le monde d’après, aujourd’hui nécessaire, ne peut être celui d’Amazon, destructeur d’emplois, évadé fiscal, exploiteur de main d’œuvre et de l’environnement. Tous les responsables politiques qui favorisent cette implantation ont une vision à court terme du développement économique de leur territoire et de l’intérêt de leurs administré.es.
Aucune promesse emplois ne peut justifier l’implantation d’une économie mortifère pour les salarié.es, les commerces de proximité et l’environnement.