Suite à son rachat en 2015 par un fond de pension, le géant de l’emballage en verre creux, Vérallia a réorganisé fiscalement et financièrement l’entreprise via les paradis fiscaux. En juin 2019, le verrier, dont la Banque Publique d’investissement est actionnaire à hauteur de 7,46%, fait son entrée en bourse. Un an tout juste après,100 millions de dividendesétaient versés aux actionnaires… et un plan de “transformation” était annoncé aux salariés en raison de l’incertitude de la crise sanitaire.
Le fabricant de verre, qui a déjà bénéficié d’argent public, fait le choix d’abandonner les produits dont les marges étaient en deçà de 17%. Cette décision entraîne la fermeture d’un four sur le site de Cognac en Charente et près de 250 suppressions d’emplois directs sur plusieurs sites français.
Certes, la fabrication du verre souffre d’un manque d’investissement ne lui permettant pas de diminuer son empreinte environnementale à la hauteur des enjeux écologiques. Cependant, la hausse des importations de verre et la progression des emballages plastiques rime encore moins avec transition écologique.
Aussi, les salariés avec la CGT se battent contre le PSE et proposent de réinvestir dans une filière tournée vers l’avenir si l’on prend en compte les besoins et les enjeux environnementaux en relançant, par exemple, la collecte de verre pour son recyclage .