Ouverte il y a plus de 40 ans, la carrière d’Agnès retrace bien les tous débuts de la FERC, dont le congrès constitutif qui date de 1979, jusqu’à aujourd’hui.
Agnès a donc couvert successivement tout ou partie des mandats de Paul du SNETP, de Guy du SNTRS, Joël du SNPESB (aujourd’hui la CGT FERC Sup), Christian, Richard, Hervé et Marie de l’UNSEN (Cgt Educ’action). C’est dire qu’elle représente la mémoire vivante de notre organisation.
Il n’est pas facile de parler d’Agnès. Secrétaire discrète, secrète, réservée, au ton de voix calme (mais le calme peut n’être parfois qu’une apparence), elle offre peu de prise aux anecdotes. Quasiment rivée à son clavier, ses passages dans les couloirs de l’étage ne sont justifiés que par son travail.
Pourtant, son travail n’a pas toujours été une sinécure. Difficile de se concentrer dans un bureau aux va-et-vient incessants, avec l’agitation, le bruit, les odeurs de tabac, … Et d’être confrontée aux multiples sollicitations de tout·e à chacun·e, parfois de façon cavalière, aux sollicitations toutes plus urgentes les unes que les autres : il lui est difficile de dire « non » et de ne pas avoir forcément la reconnaissance en retour.
Refusant la conception du secrétariat « tâcheron », elle s’est davantage ouverte, épanouie en acquérant plus de liberté dans la gestion de son travail et des responsabilités plus valorisantes.
Tou·tes les camarades des organisations de la fédération qui ont fréquenté, et fréquentent encore, le 3ème étage de Montreuil ont pu apprécier sa disponibilité. Agnès sait apporter, tout en respectant la priorité des urgences, l’aide précieuse à celles et ceux qui n’hésitent pas à la solliciter. Agnès, c’est l’esprit de mutualisation de la fédération, elle y a beaucoup contribué.
Et lorsque l’Institut d’Histoire Sociale de la fédération la sollicite, elle est toujours partante pour aider à la diffusion des bulletins ou à la récupération des adhésions.
Ces dernières années le jeudi soir a été réservé à l’activité « chorale » avec les camarades du complexe CGT, et danse Country le mardi midi, un vrai moment de détente culturelle pour Agnès… qui d’ailleurs savait rappeler au bureau fédéral les engagements à tenir et les cotisations à verser au club Omnisports CGT !
La place essentielle tenue par Agnès au sein de la FERC lui donne, à la veille de son départ, une autre responsabilité – celle de la transmission au prochain (à la prochaine) secrétaire.
Porte-toi bien et assure-toi les meilleures dispositions pour apprécier pleinement, avec ta famille, un nouveau rythme de vie, de nouvelles activités, de nouveaux centres d’intérêts. L’important, c’est de rester curieuse.
C’est avec tristesse que je quitte la Fédération. J’y ai passé 43 années
et j’ai même prolongé de 6 mois mon départ, tellement je m’y sentais bien.
Mais il faut laisser la place aux jeunes.
La CGT, c’était ma deuxième famille.
D’ailleurs, mes parents et mes sœurs étaient militant·es à la CGT.
Comme quoi les chiens ne font pas des chats (*).
Comme rappelé ci-dessus, j’ai travaillé avec 7 secrétaires généraux et de nombreux secrétaires fédéraux. Je désespérais de travailler un jour avec une secrétaire générale, mon souhait s’est réalisé, Marie a été élue à l’avant dernier congrès et ce fut un grand plaisir.
Je tiens à remercier l’équipe actuelle : Marie, Christine, Chantal, Matthias et Olivier pour leur gentillesse, leur tolérance et leur considération à mon égard.
Je souhaite la bienvenue à mon·ma futur·e remplaçant·e qui aura la chance de reprendre mon poste.
J’adresse un salut amical à tou·tes ceux et celles qui m’ont connue.
Je ne vous dis pas adieu mais au revoir, car il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas (*).
Bien soro-fraternellement,
Agnès (*) experte en proverbe.