La crise sanitaire du coronavirus a révélé non seulement les conséquences de la casse de notre système de soins, mais aussi notre dépendance industrielle dans le domaine de la santé que ce soit en matière de prévention (gel, masque), de diagnostic (test) ou encore dans le traitement des pathologies (respirateur).
Autant d’arguments qui viennent appuyer la bataille engagée par la CGT Thalès pour le développement d’une industrie de l’imagerie médicale et plus largement pour une filière industrielle de la santé.
A l’issue d’une lutte du syndicat CGT qui a permis de maintenir l’activité de fabrication de détecteur pour l’imagerie médical dans le groupe, il y a une dizaine d’année, un collectif “imagerie d’avenir” a été créé pour élargir la bataille vers les professionnels de santé. Outre les problèmes d’approvisionnement, la standardisation du matériel médical conçu et fabriqué principalement par les anglo-saxons se heurte aux pratiques de soins des soignants et à la physiologie des patients.
Aussi, le projet de reconstruire un outil industriel performant permettant de répondre aux besoins de notre système de santé, tant au niveau des consommables que des équipements, a trouvé un écho favorable auprès des personnels de santé. La direction du groupe Thalès y prête même une attention particulière. C’est dans ce contexte que la CGT à porté ce projet au Comité stratégique de filière industrie et technologies de santé.
La crise sanitaire a renforcé l’intérêt de la direction de Thalès et du gouvernement pour le projet porté par la CGT. Composée principalement de PME et start-up, la filière industrielle de la santé a besoin d’être soutenu et structuré.
La proposition de la CGT Thalès est donc de s’appuyer sur les moyens et les savoir-faire en électronique militaire du groupe pour recréer des lieux de coopération entre chercheurs, médecins, ingénieurs et techniciens et développer la filière. Le coût de création de cette ossature industrielle et de services est chiffré à 500 millions d’euros… Une bagatelle rapportée aux 20 milliards de baisse d’impôts sur la production concédés dans le plan de relance présenté en septembre dernier par le Premier ministre.