La crise sanitaire de la la covid a révélé l’impuissance de l’Etat français pour protéger et soigner sa population. En plein cœur de la pandémie, le président de la République a même insisté sur le fait “qu’il est des biens et des services qui doivent être placés en dehors des lois du marché. Déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner, notre cadre de vie à d’autres est une folie. Nous devons en reprendre le contrôle”.
Chiche répond la CGT, qui depuis plusieurs décennies, est de tous les combats contre la casse industrielle. Au delà des propositions en rupture avec les vielles recettes du passé qui promettaient monts et merveilles, la CGT s’engage au quotidien, au travers de luttes, à réinventer une politique industrielle et des services qui répondent aux besoins de la population, à l’aménagement des territoires, à des coopérations nouvelles du local à l’international, et au service de l’emploi et de la transition écologique.
C’est dans ce sens que la CGT avance une série de propositions compilées dans un document « le progrès social et environnemental, c’est possible et urgent » diffusé à plus d’un million d’exemplaires. Ces propositions s’appuient sur les expériences locales portées par les salariés pour développer ou sauver leur activité et leurs emplois. À l’exemple de Vérralia, en Charente, qui ont construit un projet alternatif écologique et social ou ceux de la papeterie de la Chapelle Darblay en Normandie qui se battent pour sauver un site unique d’économie circulaire en France.
Ce dossier fait un tour d’horizon, à travers quelques exemples, de la capacité et de l’intelligence collective dont ils font preuve avec leur organisation syndicale pour élaborer des projets qui répondent aux enjeux du moment… des projets qui marquent le besoin de rupture avec les logiques qui ont prévalues jusqu’ici.