Plan de relance : nouveau gouvernement même logiciel

Organisations syndicales et patronales et représentants de la Convention Citoyennes pour le Climat (CCC) se sont rencontrés mercredi 29 juillet sous l’égide du ministère de la Transition Écologique, en présence du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et de la ministre Travail, de l’Emploi et de l’Insertion dans une dynamique de discussions et de négociations d’un plan de relance permettant la mise en œuvre de mesures à la hauteur des enjeux de la période. Une rencontre peu à la hauteur des enjeux environnementaux et sociaux.

Nouveau gouvernement, même logiciel

Cette rencontre n’a été qu’un jeu d’échange pour favoriser, selon les termes de la ministre de la transition écologique « une meilleure compréhension entre les acteurs sur les 146 propositions de la convention ».

Sans surprise, les propositions de mettre en place une taxe sur les dividendes des entreprises ou de baisser le temps de travail ont obtenu une fin de non recevoir de la part du Président. De même, les aides financières pour les entreprises ne seront conditionnées par aucune mesures sociales contraignantes et ne donneront lieu à aucun contrôle de l’État sur l’utilisation de ces aides.

La transition ne peut ne faire sans pérennité de l’emploi ni justice sociale

À l’exception du Medef, la question de la justice sociale a fait largement consensus au sein de la délégation. Comment «consommer autrement» si on se trouve en situation de précarité ?

La vague de suppression massive d’emplois qui arrive (5000 à Airbus, 1700 chez Sanofi, 4600 chez Renault…) rend cette question encore plus prégnante. Elle appelle à un nouveau modèle économique, défendu de longue date par la CGT.

Le retour du fret Perpignan / Rungis, annoncé récemment, est une bonne nouvelle puisque notre organisation a lutté pour son maintien et un terminus dans le centre de Rungis. Mais la relance du fret passe une nouvelle fois par des aides aux entreprises, qui n’ont jamais été des moyens de maintenir les emplois de façon pérenne.

Si nous nous retrouvons dans la plupart des propositions de la CCC (convention citoyenne pour le climat), nous observons que ces dernières restent incitatives, et finalement peu contraignantes pour le capital, ce qui a toujours été un échec.

À la place de l’incitation, nous proposons la planification :

  • Que produit-on ?
  • Pour répondre à quels besoins ?
  • Comment ?et comment le financer ?

Voilà les questions essentielles qui obligent à changer la boîte à outil économique pour forcer les dirigeants à sortir de la logique de court-terme.

Pour relever ces enjeux écologiques et sociaux, nous portons un certains nombres de propositions concrètes :

  • mise en place de filières industrielles,
  • renforcement de la maîtrise publique des moyens de production,
  • création d’un pôle public financier,
  • investissement dans les infrastructures et le matériel ferroviaire,
  • transition énergétique,
  • refonte de la fiscalité aux entreprises, etc..

Il y a urgence à mener de front ces enjeux sociétaux et en cela la rencontre dU 29 juillet a été décevante.

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