« Il y aura des concerts partout »

La crise du coronavirus a mis en suspend la vie culturelle en France. Annulation des concerts et des festivals, fermeture des théâtres et des salles de concert, interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes… 50 000 musiciennes et musiciens sont frappés de plein fouet par cette crise.

Si la crise frappe fortement le secteur de la culture, le coronavirus n’aura pas raison de la musique.

« À partir du moment où des concerts, dans des conditions sanitaires définies, pourront reprendre, je crois qu’il y aura des concerts partout. Des villes se préparent déjà à organiser des concerts, avec un public restreint. Ce sera très utile, ça permettra aux artistes de travailler, au public d’être en contact avec la musique vivante, aux boîtes qui nous font travailler de retrouver une activité. […] On revendique un plan de reprise par le financement de l’emploi artistique. Pour remplir un zénith, il faut 5 personnes sur scène, c’est aussi vrai pour des petites scènes », explique Philippe Gautier, secrétaire général de l’Union nationale des syndicats d’artistes musiciens CGT.

Pour le jour d’après, l’Union nationale des syndicats d’artistes musiciens revendique ainsi un plan de reprise par le financement de l’emploi artistique ainsi que la redistribution des profits qu’engrangent les GAFA vers la création. « Il y a des gens qui tirent des profits immenses de la musique. Ce ne sont pas les personnes qui jouent qui en bénéficient, mais ceux qui détiennent les tuyaux. La musique est partout sur internet, les multinationales s’enrichissent grâce à cela. Dans le cinéma, les entreprises qui exploitent les contenus reversent une partie de leur chiffre d’affaires pour financer la création. On revendique la même chose pour le secteur musical », explique Philippe Gautier.

La diversité musicale doit être financée si on ne veut pas la voir disparaître. Il faut un service public de la musique mieux réparti sur le territoire.

Ce service est composé d’ensembles symphoniques localisés à Paris et dépendant directement du ministère de la Culture (Orchestre de Paris, Opéra national de Paris) et d’autres ensembles financés par les villes ou les régions. 30 % du territoire et 17 % des habitants n’ont pas d’ensemble symphonique dans leur région.

Les maisons d’opéra sont encore moins nombreuses puisque seulement une quinzaine de ville en hébergent. « Le droit à la culture, c’est le droit d’avoir une offre culturelle mais c’est aussi le droit de pratiquer. Combien de villes n’ont pas pas de conservatoire ? », expose Philippe Gautier.

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