Monsieur le Préfet de Région,
Les annonces faites par le Président lundi 16 mars et les déclinaisons mises en place démontrent la gravité de la situation pour la population et le monde du travail.
Notre organisation prend la mesure de la crise sanitaire que subie notre pays, et plus largement l’ensemble des peuples sur tous les continents. La CGT fait de la lutte contre la propagation du virus COVID-19 une priorité. Aussi, l’ensemble de nos structures sont désormais fermées au public, nos salarié-es confiné-es à leur domicile et rémunéré-es.
Des permanences téléphoniques sont organisées dans toutes nos structures territoriales afin de répondre aux très nombreuses sollicitations des salarié-es, de nos syndicats sur le non-respect par les employeurs de l’ensemble des dispositifs mis en place leurs obligations en matière de sécurité au travail.
Alors que, selon les experts médicaux, le pic de contamination est loin d’être atteint, les dispositions prises par les employeurs sont très variables, disparates et ne correspondent pas à la teneur des propos tenus ce lundi 16 mars 2020 par le Président de la République, en particulier s’agissant du maintien d’activité non essentielle à la vie de la Nation. Pour notre organisation, l’activité ne peut perdurer que dans les secteurs assurant la satisfaction des besoins vitaux. Il ne peut y avoir d’exception pour les autres, cela relève de l’intérêt général. C’est une question de vie et de mort pour reprendre les propos du ministre de l’intérieur mardi 17 mars.
Dans les secteurs de nécessité d’ordre public, dans la santé, les services publics, l’aide à domicile, l’approvisionnement des denrées alimentaires et de premières nécessités, les commerces alimentaires, les transports, la sécurité civile, de nombreuses questions se posent quant à l’application réelle des consignes et les moyens alloués pour la protection des salarié-es de ces professions. Cette situation anxiogène pèse fortement sur la santé mentale des travailleurs et des travailleuses avec tous les risques d’accidentologie que cela induit dans un contexte de travail et de services rendus.
Au regard de la situation d’urgence dans les hôpitaux publics, nous demandons une mobilisation totale des hôpitaux et cliniques privés pour accueillir et soigner les malades du Covid-19.
Dans cette période, la CGT considère indispensable que les organisations syndicales sur les territoires soient régulièrement associées aux mesures prises par les pouvoirs publics (Préfecture, ARS, Direccte, collectivités…) et informées des directives, décrets, communiqués officiels. Notamment dans le cadre de la loi sur la mise en place de l’état d’urgence sanitaire.
C’est pourquoi, nous vous demandons d’organiser rapidement une réunion en visio conférence associant les services de la Préfecture, la Direccte, les organisations syndicales de salarié-es et les employeurs afin de décider ensemble d’une procédure de suivi de la situation pendant toute la période de crise sanitaire.
La CGT sera exigeante sur la place qu’elle devra avoir dans le « temps d’après » pour faire entendre ses analyses et revendications pour un modèle de développement humain durable.
Dans l’attente d’une réponse positive, veuillez agréer, Monsieur le Préfet de région, mes respectueuses salutations.
Francine DESNOS
Secrétaire régionale CGT Pays de la Loire