Le bilan dressé par l’OFCE de la politique menée par le gouvernement depuis le début du quinquennat est sans appel : « Sur les 17 milliards d’euros de gains de pouvoir d’achat pour les ménages depuis 2018, plus de 4 milliards d’euros l’ont été aux 5 % des ménages les plus aisés. »
Dans le même temps, « les 5 % des ménages les plus modestes devraient voir leur niveau de vie se réduire de 240 euros par an alors que les 5 % les plus riches devraient voir le leur grimper de 2 905 euros par an ».
Pour expliquer la distorsion importante de gain de pouvoir d’achat, l’étude pointe du doigt les réformes en faveur du capital (allégement de l’impôt sur la fortune, prélèvement forfaitaire unique sur le revenus du capital, etc.).
En effet, selon l’étude de l’observatoire, « l’effet cumulé des mesures socio-fiscales de 2018 à 2020 reste très fortement marqué par le geste fiscal effectué en direction des ménages les plus aisés » et note d’ailleurs que « si l’on retire les mesures d’urgences liées au mouvements des gilets jaunes et celles issues du grand débat, les gains de pouvoir d’achat liés aux mesures socio-finales auraient été nuls sur la période 2018 à 2020 » pour le plus grand nombre.
Une politique qui a particulièrement mis à contribution les chômeurs, les précaires et le retraités. Pour ne citer que les chiffres les plus éloquent : 76 % des chômeurs et 43 % des retraités vivant seuls ont vu leur pouvoir d’achat reculer.