Lettre ouverte à Monsieur le Préfet de Loire-Atlantique.
Monsieur le Préfet,
La semaine dernière, la presse a annoncé que Marine Le Pen avait visité, jeudi 23 janvier, l’hôtel de police Waldeck Rousseau à Nantes. Elle pouvait certes effectuer cette visite en fonction de son statut de parlementaire. Mais elle venait également soutenir sa candidate aux élections municipales : il existe donc une confusion entre sa démarche partisane en faveur d’une candidate du RN dont elle est présidente et sa visite d’inspection en tant que députée de la république. Il apparait, en outre, que Mme Le Pen a été guidée dans sa visite par le Directeur de la sécurité publique. Comme ce n’est pas une obligation du protocole, cela s’apparente à un traitement de faveur.
Nous sommes surpris et extrêmement choqués qu’un haut fonctionnaire manifeste ainsi sa proximité avec la représentante d’un parti qui distille la haine et le racisme, un parti qui reprend la tradition d’une extrême droite à l’histoire sinistre.
Cette mise en valeur de l’extrême droite est d’autant plus inadmissible que, ces jours-ci, d’autres groupes de cette mouvance se sont livrés à des actions violentes contre les milieux progressistes (croix gammées à l’université de Nantes, saccage du local B17).
Nous attendons des explications sur les conditions de la visite de Marine Le Pen à Nantes. Nous vous demandons qui a décidé des conditions de cette visite. Nous ne pouvons croire que le préfet des Pays de la Loire aurait pris seul cette décision.
Dans l’attente d’une réponse de votre part et en fonction de la gravité des faits, nous avons décidé de saisir la presse afin d’informer l’opinion publique nantaise.
Veuillez recevoir, Monsieur le Préfet, l’assurance de nos salutations respectueuses.
COLLECTIF UNITAIRE CONTRE L’EXTREME DROITE ET SES IDEES