La campagne TPE 2020 a été officiellement lancée. L’enjeu principal de ce scrutin est de co-construire une campagne avec et pour les 5 millions de salariés que comptent les TPE (très petites entreprises, moins de 11 salariés), qui ne connaissent pas ou peu notre organisation, afin qu’ils soient mieux représentés.
De fait, beaucoup de ces salariés ne savent pas qu’ils peuvent élire des conseillers paritaires interprofessionnels régionaux.
Pour preuve : aux dernières élections, le taux de participation était de 7,4 %. Faire connaître cette élection est donc un objectif important de cette campagne.
Pour ce faire, des porteurs de parole syndicale seront dépêchés chaque mois dans une région, pour écouter les salariés parler de leurs conditions de travail et faire émerger des thèmes revendicatifs.
Ce mois-ci, les porteurs de parole se sont rendus sur un chantier de construction, pour discuter de la question de la précarité.
Dans les prochains mois, ils se rendront dans la région Grand-Est, dans les Pays-de-la-Loire, en Occitanie et en Normandie, avec pour thèmes :
- la saisonnalité,
- l’égalité,
- la santé au travail,
- les conditions de travail,
- la pénibilité,
- les retraites, entre autres.
« Pour cette campagne, plusieurs enjeux se croisent : il s’agit de gagner en représentativité, mais aussi d’aller à la rencontre des salariés pour construire avec elles et eux des revendications. L’autre enjeu concerne leur place dans l’organisation, beaucoup n’ont pas de vie syndicale. Il faut comprendre leurs attentes et réfléchir avec eux à la façon de les accueillir à la CGT », estime Angeline Barth, qui pilote la campagne.
L’enjeu est important, ces travailleurs représentent 34 % du corps électoral dans le secteur privé.
C’est pourquoi cette campagne va être déployée dans toute la France. Les échanges noués avec les salariés permettront d’enrichir la compréhension des réalités de ce salariat et de co-construire des propositions revendicatives.