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Ce jeudi 23 janvier, débrayage des enseignants du lycée public de Rezé, en réaction à l’annonce brutale de la suppression de 12 postes à la rentrée prochaine. À la place des cours annulés, les élèves ont eu une explication qui éteint la rumeur circulant dans les lycées nantais : non, il ne s’agit pas de mutations sanction.
C’est la baisse des effectifs estimés à la rentrée prochaine qui motive la réduction du nombre de professeurs au lycée Jean-Perrin. Les enseignants n’en sont pas vraiment surpris. « On savait que la réforme allait entraîner des suppressions de postes. Ce qui nous choque aujourd’hui, c’est la manière de le faire. Hier, 12 collègues ont appris, individuellement, par courriel, la suppression de leur poste. Ce n’est pas la procédure habituelle », expliquent deux professeures.
« Traitement inhumain »
Choqués par ce « traitement inhumain », les enseignants ont exprimé leur indignation et devant « le refus de la proviseure de dialoguer », ils ont voté en assemblée générale un débrayage pour la journée. Recommandant aux élèves de continuer à se présenter au début de leurs cours, ils délivrent à toutes les classes une explication du motif de leur grève dans l’amphi au fil de la journée.
Contactée, Béatrice Drouin, proviseure des lycées Perrin et Goussier, n’a pas souhaité s’exprimer. Ce mouvement de protestation au sein du lycée de Rezé se produit dans un contexte de réforme du bac mal vécue tant par les élèves que leurs professeurs.
Sylvie HROVATIN. Ouest-France