PRESSE:Ouest-France Publié le 20/01/2020 à 12h37
Contre la réforme du bac, quelque 30 enseignants du lycée Carcouët ont manifesté ce matin devant la grille de l’établissement.
Coup d’envoi des épreuves continues du bac nouvelle version (E3C), ce lundi 20 janvier, dans l’hexagone, pour les lycéens en première. À Nantes, au lycée Carcouët (850 élèves hors étudiants), établissement public d’enseignement général et technologique, les épreuves d’histoire-géographie se déroulent malgré la fronde d’une partie des enseignants. Une petite trentaine d’entre eux, opposés à la réforme, se sont mis en grève, appelant au boycott des épreuves. Ce lundi matin, vers 9 h 30, ils se sont réunis devant les portes du lycée, pancartes et tracts en main.
On aime notre métier et on aime nos élèves. Nous voulons qu’ils réussissent, mais là, les conditions ne sont pas réunies
, résume, consternée, une prof d’anglais. Au lycée Carcouët, les épreuves ont été programmées moins de cinq mois après la rentrée. De manière générale, nous n’avons pas pu préparer les élèves correctement. Vendredi dernier seulement, nous avons reçu les grilles de corrigés d’évaluation,
dénonce une collègue. Selon les établissements, les élèves ne sont pas évalués sur les mêmes sujets. Ce n’est plus un bac national mais un bac local, ce qui crée des inégalités. Les élèves n’ont pas tous les mêmes chances,
proteste un prof de philo, syndiqué au Snes-Fsu.
Un préavis de grève a été déposé au lycée Carcouët pendant toute la durée des E3C.