Plus de 1 000 médecins hospitaliers menacent de démissionner

L’hôpital public traverse une crise sans précédent.

Face à un gouvernement sourd, plus de 1 000 médecins hospitaliers ont menacé de démissionner collectivement si Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, n’ouvre pas des négociations sur le budget et les salaire.

Une lettre de démission collective, signée par plus de 1 000 médecins hospitaliers (chefs de service, responsables d’unité fonctionnelle, présidents et élus de CME et de CMEL, responsables de pôles, ou de départements médico-universitaires) a été envoyé mardi à Agnès Buzyn.

Dans cette lettre, ils menacent de démissionner de leur fonction administrative si la ministre n’ouvre pas de négociations. Ils rappellent leur déception face au plan d’urgence, annoncé par le gouvernement le 20 novembre : « Selon nous, le volet national de ce plan devrait comprendre trois mesures essentielles : une revalorisation significative des salaires, en plus des diverses primes annoncées. »

Ils revendiquent aussi un Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) 2020 n’imposant pas de nouvelles économies aux hôpitaux. « Pour ce faire, il manque 600 millions, en plus des 200 millions prévus par le nouveau plan hôpital du gouvernement (en effet sur les 300 millions annoncés, 100 millions sont attribués aux Ehpad qui en ont bien besoin) », écrivent-ils dans leur courrier.

Enfin, ils demandent « une révision profonde du mode de financement » et de gouvernance. Les signataires préviennent que si rien ne se passe dans les prochaines semaines, leur démission individuelle partira par courrier dès le 31 janvier.

Cette action intervient dans la continuité de la lutte menée depuis des mois par les personnels hospitaliers, par des manifestations et des grèves (grève des urgences, grève du codage, c’est-à-dire la non-transmission des informations permettant à la direction de « facturer » à la Sécurité sociale les actes effectués).

Une nouvelle journée de grève avec un appel à manifester pourrait aussi être décidée par les représentants du Collectif inter-hôpitaux à la fin du mois.

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