L’opinion publique reste massivement hostile à cette réforme des retraites : 61 % des citoyens demandent son retrait. Cette majorité de Français de tout âge, de toute catégorie, soutient majoritairement le mouvement social depuis le début malgré toutes les manœuvres du pouvoir et le matraquage médiatique.
Le 24 janvier, la mobilisation était en hausse par rapport au 16 janvier, avec 400 000 manifestants à Paris, et 1,3 million dans toute la France.
La veille, des retraites au flambeau, chaleureuses et fraternelles, avaient été organisées dans toute la France : on décomptait plus de 2 000 participants à Rennes ou Bordeaux, 1 200 à Strasbourg, 3 000 à Nantes, mais aussi de Marseille à Paris et sa banlieue. À Lille, les manifestants n’ont pas hésité à braver l’interdiction de la préfecture pour porter leurs contestations dans la nuit.
Ces manifestations ont été accompagnées de nombreuses actions parallèles : interpellations de parlementaires, soirées de soutiens, débats, meetings…
Alors que le texte a été adopté en Conseil des ministres, et à deux jours de la conférence de financement, à laquelle notre organisation participera pour expliquer « comment améliorer notre système actuel », selon les mots de Philippe Martinez, nous appelons à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 29 janvier, aux côtés des organisations syndicales FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL et Unef.
Nous appelons à poursuivre le renforcement et l’élargissement de la mobilisation en multipliant les initiatives les jeudi et vendredi qui suivent, notamment avec des retraites aux flambeaux, des dépôts d’outils, vêtements et chaussures de travail, des assemblées générales, des initiatives en direction de la population, notamment auprès des salariés d’entreprises non mobilisées.
Le 29 janvier, la fédération CGT des Cheminots appelle par exemple tous les cheminots à déposer leurs vêtements de travail devant leur gare.