ILS SONT DETERMINES NOUS AUSSI. HAUSSONS LE TON ! La CGT-INRA appelle tous les personnels à accroître la mobilisation et la grève contre la « réforme de la retraite par points » jusqu’à son retrait.
La lettre du 1er Ministre à P. Martinez ne cède sur rien, car si elle fait semblant, mais semblant seulement, de vouloir rediscuter sur l’âge pivot, celui-ci reste dans le projet de loi. Et ce projet de loi maintient tout ce que nous dénonçons depuis des semaines : suppression des régimes spéciaux, baisses considérables des retraites, désavantages pour les femmes, reculs sur la pénibilité, etc. Ce projet de loi n’est qu’un cadre global, car le gouvernement entend ensuite légiférer par ordonnances sur tous les aspects. Autrement dit, le gouvernement se donne les pleins pouvoirs pour faire passer tout ce qu’il veut par la suite en matière de taux et de durée de cotisation, de budget, d’âge de départ, etc. Et naturellement plus tard de la valeur du point ! (Cf. communiqué confédéral CGT et une première analyse de la CGT plus complète.)
Et pour la revalorisation de nos salaires
S’agissant plus spécifiquement des personnels de le Recherche, le premier avant-projet renvoie explicitement au projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) : « Le gouvernement s’est engagé à ce que la mise en place du système universel s’accompagne d’une revalorisation salariale permettant de garantir un même niveau de retraite pour les enseignants et chercheurs que pour des corps équivalents de même catégorie de la fonction publique […] Cet engagement sera rempli dans le cadre […] d’une loi de programmation pluriannuelle de la recherche« . Le gouvernement n’envisage donc la revalorisation salariale que comme une compensation de ce que nous perdrions dans le cadre de la réforme des retraites, et nous garantit seulement que nous ne perdrons pas plus que les autres … Ainsi donc il est clair maintenant que les « rencontres » que nous propose actuellement Mme la Ministre Vidal font partie de la stratégie du gouvernement de faire passer la retraite à points « ministère par ministère » ; « diviser pour régner » reste l’outil numéro 1 pour imposer ce régime prétendument universel.
Attachée au système de retraite par répartition, la CGT-Inra comme la grande majorité des syndicats réitère son opposition à cette réforme et au principe de la retraite par points. Il exige que le gouvernement rende également public sans tarder l’avant-projet de LPPR ainsi que les éléments de programmation budgétaire et de revalorisation salariale qui lui seraient associés.
Les revendications salariales sont légitimes et le rattrapage du pouvoir d’achat des personnels de l’ESR plus que jamais nécessaire. Elles ne sauraient être liées et conditionnées à l’acceptation de tout ou partie du projet de réforme des retraites ni du projet de LPPR.
Ces derniers jours nous avons assisté, par médias interposés, à un jeu de rôle avec la déclaration du Premier Ministre, de retrait temporaire de la mesure d’âge jusqu’en avril. Ceci pour laisser le temps aux syndicats « qui le souhaitent » de se mettre d’accord avec le patronat sur le financement du système dans un cadre extrêmement contraint. Et bien sûr surtout pour entamer ce processus et obtenir le consentement de certains syndicats qui sur le fond sont d’accord (parfois contre l’avis de leurs syndiqués en grève) avec le premier ministre pour la retraite à points. Il est clair que si la conférence sur le financement ne se traduit pas par un accord, le gouvernement aura les mains totalement libres pour légiférer à la hussarde. Si un accord est trouvé dans ce cadre contraint, ce sera au détriment des revendications de la majorité d’entre nous.
Ensemble avec CGT FO SUD CGC FSU… et le soutien de la majorité du pays, continuons mobilisations et grèves pour :
- Maintien du système solidaire, Pas de retraites à point
- Maintien et amélioration du code des pensions civiles et militaires (celui des fonctionnaires, avec calcul sur les 6 derniers mois).
- Maintien et améliorations des 42 régimes de retraites existants.
Plus nombreuses que jamais, des entreprises et des administrations entrent dans le conflit depuis début janvier. C’est le moment de rechercher tous les moyens revendicatifs propres à enrayer cette régression sociale d’une ampleur sans précédent.
- Réunissons nous partout en assemblée générale,
- participons aux actions locales.
- Pour nous, pour nos enfants, toutes et tous en lutte jusqu’au retrait !
- Exigeons de véritables mesures salariales et des carrières décentes pour toutes et tous !
Pour peser sur le gouvernement, soyons le plus nombreux possible à participer à la grève jusqu’au retrait, aux manifestations interprofessionnelles et intergénérationnelles prévues cette semaine et plus massivement le mardi 14 et jeudi 16 janvier.