La mobilisation contre la réforme des retraites s’est maintenue pendant la période des fêtes et des congés de fin d’année. Les actions, manifestations, diffusions d’argumentaires n’ont pas cessé pendant ces deux semaines. Ainsi, le samedi 28 décembre se sont tenues des nombreux rassemblements et manifestations : c’est inédit et emblématique du large rejet de la réforme par la population.
Si la mobilisation a tenu c’est parce que la grève s’est poursuivie dans les secteurs mobilisés (SNCF, RATP, raffineries, énergie, ports, etc.). Les salarié·es de nos secteurs, majoritairement en congé sont nombreuses et nombreux à avoir participé aux mobilisations.
Malgré les accusations de mensonge et de manipulation proférées par le président de la république dans ses vœux, malgré une campagne médiatique incessante multipliant les éléments de langage pour vendre une soi-disant « réforme universelle », malgré la répression violente contre les piquets de grève, le rejet de la réforme des retraites reste majoritaire dans le pays ! Les travailleurs et travailleuses, les jeunes, les retraité·es, les privé·es d’emploi ont bien compris qu’il s’agissait d’une réforme visant à substituer des droits individuels à nos droits collectifs en imposant une austérité budgétaire qui amènera obligatoirement un allongement de la durée du travail et une baisse des pensions, poussant de fait à souscrire à des fonds de retraite par capitalisation auprès d’officines privées. Notre pays a une fois de plus battu des records de reversement de dividendes et on nous dit qu’il n’y a pas d’argent pour nos salaires, nos retraites, ni pour investir comme il faudrait dans l’éducation et l’Enseignement supérieur, la recherche, l’éducation populaire, le sport et la culture ! Par la grève nous faisons la démonstration que la richesse ne vient pas des actionnaires, des ministres ou des dirigeant·es des entreprises du CAC 40 mais de celles et ceux qui travaillent.
Après 26 jours de mobilisation, le président Macron a pourtant affirmé le 31 décembre que le gouvernement irait au bout de sa réforme, n’évoquant même pas le mouvement de grève en cours dans le pays : violence et mépris sont les seules réponses à nos revendications ! L’heure est donc plus que jamais à la mobilisation pour exiger le retrait de la réforme.
La FERC-CGT appelle à poursuivre le travail militant engagé dans nos secteurs. Elle appelle à participer, partout où c’est possible, aux actions et initiatives interprofessionnelles, ceci dans l’unité la plus large possible. Nous devons continuer à informer et convaincre la population des dangers du projet de réforme des retraites par points.
La FERC-CGT appelle à tenir dès lundi 6 janvier des AG et des réunions d’informations dans tous les établissements, les services et les entreprises pour débattre avec nos collègues des modalités d’action et voter la grève avec le slogan « pas de retrait, pas de rentrée ! ». Le jeudi 9 janvier 2020 doit être une nouvelle journée de grève générale par l’amplification des actions, débrayages et grèves. La FERC-CGT appelle à reconduire la grève le 10 janvier et jusqu’au retrait.
Montreuil, le 3 janvier 2020