Hôpitaux : plus de moyens et d’effectifs

30 000 professionnels ont manifesté à Paris à l’appel de leurs syndicats jeudi 14 octobre pour exiger davantage de moyens et d’effectifs. Depuis plusieurs semaines, certains hôpitaux ont entamé une grève du codage, une initiative lancée par le collectif inter-hôpitaux pour interpeller l’assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) et son ministère de tutelle.

Qu’est ce que la grève du codage ?

Par la grève du codage, le personnel hospitalier s’attaque aux nerfs de la guerre : l’argent.

Le codage permet en effet d’assurer les recettes des hôpitaux. À chaque acte médical correspond un code et un montant, transmis à l’Assurance-maladie pour rembourser l’hôpital. Sans codage, il n’y a pas de facturation, et l’hôpital n’a plus de rentrées d’argent.

Partie de plusieurs hôpitaux de l’AP-HP, dont le personnel a appelé le 10 octobre dernier à l’arrêt du codage des actes et des soins, la grève s’est étendue, des hôpitaux de Marseille et Clermont-Ferrand ayant emboîté le pas. Le collectif inter‐hôpitaux envisage de recourir à d’autres modes de mobilisation, notamment boycotter les réunions institutionnelles, organisées à l’intérieur de l’hôpital, par les agences régionales de santé (ARS) ou le ministère de la Santé.

Et ensuite ?

Cette action s’inscrit dans le mouvement social qui traverse l’hôpital public depuis plusieurs mois, notamment dans les services des urgences, et qui a donné lieu à une large mobilisation jeudi 14 novembre.

L’ensemble des syndicats de la fonction publique hospitalière s’y sont ralliés, en particulier la CGT, FO et la CFDT. Cette mobilisation témoigne d’une situation au bord de l’explosion : 49 % des professionnels de santé sont exposés au burn-out ; le manque de ressources et la surcharge de travail, les transports sont pour 64 % responsables de ces risques psychosociaux.

Pour la CGT, les revendications sont claires :

  • l’arrêt des fermetures de lits,
  • l’embauche massive de professionnels,
  • une augmentation de salaire de 300 € minimum pour l’ensemble du personnel

Alors que le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) est discuté au Sénat, l’Objectif national de dépenses d’assurance maladie (Ondam) proposé ne prévoit que 2,1 % d’augmentation, quand il faudrait une augmentation minimum de 5 % et l’annulation de la dette des hôpitaux pour répondre aux revendications.

La CGT appelle les personnels de la santé et de l’action sociale à la grève le 5 décembre.

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