Dans le conflit israélo-palestinien, là comme ailleurs, l’histoire est écrite par les vainqueurs c’est-à-dire Israël.
D’où la nécessité de tracer clairement la ligne de continuité historique et idéologique qui relie entre eux une longue série d’évènements : les premières vagues de l’immigration sioniste en Palestine, la constitution de l’État d’Israël, son expansion territoriale progressive, la dispersion violente du peuple palestinien, la négation de son identité collective, la première et la seconde Intifada, le mouvement national palestinien et ses différentes organisations de résistance, et le rôle des grandes puissances et du monde arabe.
Depuis 1948, la Palestine subit la colonisation et l’apartheid :le territoire palestinien se réduit comme peau de chagrin.Les droits des Palestinien·nes, en « Palestine 48 » dans l’État d’Israël, à Jérusalem, en Cisjordanie et à Gaza sont niés. Depuis les accords d’Oslo, le nombre de colons israélien·nes en Cisjordanie est passé de 100 000 à 600 000. Les Israéliens s’opposant à la politique sioniste de leur État sont stigmatisés voire menacés.
L’un des piliers permettant au peuple palestinien de pouvoir résister est l’éducation. Mais comment un·e enfant peut-il·elle s’émanciper quand il·elle lui faut passer par des check points pour aller à l’école,subir des fouilles, des arrestations,trembler pour l’ensemble de sa famille, se retrouver dans des classes surchargées ? Comment un·e étudiant·e peut-il·elle être dans les meilleures conditions quand le simple fait d’aller à l’université chaque jour ressemble à un parcours du combattant ? Comment les enseignant·es et chercheur·ses palestiniens peuvent-ils·elles assurer leurs missions dans un pays occupé ?
Israël est le seul pays au monde à poursuivre, chaque année, entre 500 et 700 enfants devant les tribunaux militaires sans aucun respect des droits fondamentaux à un procès équitable.Depuis début 2018, plus de 651 enfants palestiniens âgés de moins de18 ans de la Cisjordanie occupée ont été arrêtés (selon les statistiques de juillet 2018 d’ADDAMEER (organisation palestinienne de soutien aux prisonniers et aux droits de l’Homme). Ils·elles sont détenu·es dans les prisons israéliennes, dans des conditions intolérables et en totale violation de la Convention internationale des droits de l’enfant.
Depuis 2000, plus de 12 000 enfants palestiniens ont été arrêtés.
Lire la suite : 4 pages éducation en Palestine