Clément Viktorovitch : « J’ai toujours aimé la parole, l’argumentation, être sur scène pour défendre des idées »

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Charline Vanhoenacker et Guillaume Meurice reçoivent Clément Viktorovitch, maître de conférences en rhétorique et négociation à Sciences-Po, chercheur au laboratoire communication et politique au CNRS et depuis 2019, chroniqueur quotidien dans l’émission « Clique » de Mouloud Achour sur Canal+, à 19h55.

L'art de la rhétorique
L’art de la rhétorique © Getty / Caiaimage/Sam Edwards

Adolescent, Clément Viktorovitch se rêvait astrophysicien, puis journaliste et enfin enseignant-chercheur en histoire médiévale (discipline qu’il a étudiée à la Sorbonne et pour laquelle il a rédigé un mémoire en 2006).

Quand vous cherchez à convaincre votre compagne ou compagnon de manger un poulet rôti au lieu d’une salade vegan, c’est de la rhétorique !

Mais c’est définitivement vers l’étude de la rhétorique dans les discours politiques qu’il se tourne. Il soutient d’ailleurs en décembre 2013 sa thèse intitulée « Parler, pour quoi faire ? La délibération parlementaire à l’Assemblée nationale et au Sénat (2008-2012) », sous la direction de Florence Haegel.

Très rapidement ensuite, il intervient dans divers média : tout d’abord l’année suivante en faisant ses premiers pas sur la chaîne « Public Sénat » dans une émission animée par Hélène Risser sur le Front National et dans laquelle il analyse la rhétorique de Louis Aliot.

La rhétorique, c’est trouver les armes pour porter sa pensée et pour décrypter les argumentations que l’on nous soumet.

Deux ans plus tard, il chronique dans des émissions d’Audrey Pulvar et de Laurence Ferrari sur i-Télé, devenue CNews. Il est également présent dans « L’heure des pros » de Pascal Praud, connue pour ses polémiques.

Parallèlement, il fonde en 2011 le blog « Aequivox » hébergé par Médiapart proposant l’accès de la parole à toutes et à tous, de même que le droit à l’information. Celui-ci s’engage à « Construire une démocratie responsable et participative [qui] passe donc par un préalable : rendre accessible à tous les outils analytiques nécessaires pour nous forger notre propre opinion critique sur les débats et les controverses. Telle est l’objectif d’Aequivox : promouvoir l’étude et l’enseignement de la rhétorique. » selon l’entête du site.

Le problème de la rhétorique c’est ce que certains en disposent et d’autres la subissent.

La rhétorique est l’une des disciplines les plus démocratiques qu’il soit.

Cinq ans plus tard, il crée l’université politique populaire Politeia, suite à une série de vingt conférences dispensées dans des bibliothèques parisiennes sur la rhétorique et le discours dans la cité.

Sommaire

En ce premier jour de congés scolaires, les trains sont tout perturbés. Les cheminots ont décidé d’exercer leur droit de retrait après un accident. Le gouvernement appelle cela « une grève surprise » et la presse « une grève inopinée »… Et le président de la SNCF il dit quoi ?

La manière de nommer les choses est un enjeu politique crucial : gagner la bataille des mots, c’est déjà gagner la bataille des idées.

Dans tous les rendez-vous, il y a ceux qui attendent et ceux qui se font attendre. Le retardataire essaye toujours d’avoir raison. Une bonne raison. Alors qu’il a tort. C’est passionnant la rhétorique de l’excuse. Surtout dans un métier en particulier…

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