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En ce jour de rentrée, lundi 2 septembre, le proviseur du lycée Touchard-Washington, au Mans, continue de faire l’unanimité contre lui. Le personnel enseignant manifestait devant l’établissement.
Jour de rentrée scolaire pour les élèves, jour de contestation pour le personnel enseignant du lycée Touchard-Washington. Les vacances n’ont pas apaisé les relations entre le proviseur, Jean-François Bourdon, et ses troupes, déjà très tendues avant les vacances d’été.
Bien au contraire même si on en croit la cinquantaine de professeurs mobilisés ce midi-là devant les grilles de l’établissement. « Nombre de problèmes ont été soulevés au proviseur depuis plusieurs mois », commente Thomas Hubert, enseignant et élu CGT au conseil d’administration. Deux réunions de concertation ont même été organisées successivement début juin et mi-juillet. Sans succès. « Le jour de la prérentrée (vendredi 30 août), rien n’a été fait. Au contraire les choses que nous contestions, il les a accentuées. »
C’est pourquoi les personnels du lycée ont adressé vendredi dernier avec les élus SNES-FSU, SGEN-CFDT et CGT Educ’Action, une lettre au proviseur de l’établissement mais aussi au recteur de l’académie de Nantes et à l’inspectrice académique de la Sarthe, pour prévenir contre « des dysfonctionnements importants dans l’organisation du lycée Touchard-Washington » pour cette rentrée 2019.
Premier point de discorde : le réaménagement des salles de classes prépa. « Certaines ne sont clairement pas exploitables en l’état », se désole une professeure. « Piliers en plein milieu », « bruits de ventilation », « des tableaux qu’on ne peut pas complètement déplier »… Les griefs sont nombreux contre ces salles qui doivent en principe accueillir, pendant 8 heures d’affilée, 35 élèves chaque jour.
Autre anicroche et non des moindres, le traitement des personnels handicapés. « Leurs emplois du temps ne tiennent pas compte de leur état et des préconisations médicales. » Une première dans la carrière d’un enseignant, à deux ans de la retraite, qui connaît des problèmes de vue. « J’ai trois fois plus de copies à corriger aujourd’hui. » Tout cela dans un « contexte de mépris » dénoncé par les personnels depuis la prise de poste de Jean-François Bourdon en septembre 2018.