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Le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a fait savoir, lundi 24 juin, que les épreuves du brevet des collèges allaient être reportées lundi 1er et mardi 2 juillet, en raison de la forte canicule qui va toucher l’ensemble de la France jeudi 27 et vendredi 28 juin, jours où devaient se tenir les épreuves.
« Cette mesure vaut pour la France hexagonale uniquement, a ajouté le ministre. Les convocations vont être rééditées dès demain [mardi 25 juin]. L’ordre et le lieu ne changent pas, seule la date sera modifiée », a ajouté le ministre. Le report des épreuves a été décidé « pour garantir la sécurité des élèves », a-t-il souligné, précisant que l’ordre des épreuves serait identique au programme original.
Une première
En cas d’empêchements majeurs suite à ce calendrier modifié, « certains élèves pourront participer à la session de septembre ». Cela restera une exception et chaque cas sera soumis aux chefs d’établissements.
Il s’agit d’une première, selon la rue de Grenelle. En effet, les épisodes caniculaires qu’a connus la France précédemment avaient eu lieu pendant les vacances d’été. « C’est la première fois que nous avons à affronter de telles chaleurs alors qu’il y a des examens », a expliqué le ministre. Cette décision de report a été prise « en accord » avec le premier ministre, Edouard Philippe, et la ministre de la santé, Agnès Buzyn.
« Il est (…) impensable de laisser des élèves composer dans des salles surchauffées durant plusieurs heures », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Les collégiens d’outre-Mer passeront, eux, les épreuves aux dates prévues à l’origine, à savoir jeudi et vendredi. Pour le baccalauréat, le ministre a indiqué qu’il n’y aurait aucun changement car les dernières épreuves écrites se déroulaient lundi.
Protéger les élèves de la canicule
Plus tôt dans la journée, le ministère de l’éducation a envoyé aux établissements scolaires plusieurs consignes visant à protéger au mieux les élèves de la canicule durant cette semaine, des recommandations qui suscitent parfois le scepticisme des enseignants.
« Dans bien des cas, le bâti ne permet pas de répondre » aux conséquences de la canicule, a commenté le Snuipp-FSU, premier syndicat chez les enseignants des écoles maternelles et élémentaires, qui liste quelques-uns des manquements : absence de volets ou de stores, notamment sur les baies vitrées, locaux mal isolés, points d’eau insuffisants ou trop loin des salles de classes, cours de récréation sans ombre, absence de climatisation ou de brumisateur, etc.
Le Snuipp-FSU recommande de « s’atteler sérieusement à une adaptation du bâti scolaire existant et du cahier des charges pour constructions d’écoles » en raison du réchauffement climatique. La FCPE, première fédération de parents d’élèves, demande de son côté aux autorités la permission de « libérer les jeunes plus tôt dans la journée, voire de fermer les écoles et les collèges le temps de la canicule et des pics de pollution ».
Quelque 53 départements du centre et de l’est de la France ont été placés lundi en vigilance orange pour la canicule par Météo-France. Quarante-huit départements rejoignent ainsi Paris, sa petite couronne et le département de Seine-et-Marne, en vigilance depuis la fin de la nuit, en ce qui concerne cette vague de chaleur intense d’une précocité sans précédent. Le président de la République, Emmanuel Macron, a assuré, lundi, que « tout le gouvernement » était mobilisé pour faire face à la canicule.