Manifestation des organisations syndicales mondiales

Ce lundi 17 juin à Genève, plusieurs milliers de manifestants ont défilé pour faire entendre la voix des travailleurs à l’occasion du centenaire de l’Organisation Internationale du Travail qui se déroule du 10 au 21 juin.

De nouvelles règles font actuellement l’objet de négociations à la Conférence internationale du travail afin de faire face aux abus dans le monde du travail. Des syndicats de plus de 15 pays manifesteront ensemble pour soutenir leur adoption.

Cette mobilisation s’est tenue au début de la deuxième semaine des négociations à l’Organisation internationale du travail (OIT) en vue de la déclaration du centenaire, marquant le centième anniversaire de l’institution. Les syndicats soumettent plusieurs demandes fondamentales:

  1. Violence sexiste : suite aux révélations de #MeToo, les syndicats réclament une Convention internationale contraignante et une Recommandation pour mettre fin à la violence sexiste au travail.
  2. Garantie universelle pour les travailleurs : garantir à tous les travailleurs et travailleuses, quels que soient leur modalité d’emploi, les droits fondamentaux garantis par les principes fondamentaux de l’OIT (le droit de ne pas être soumis au travail des enfants ni au travail forcé, la protection contre la discrimination au travail, la liberté syndicale et le droit de négociation collective), ainsi que le droit à un salaire décent, la santé et la sécurité au travail et le contrôle du temps de travail.
  3. Cohérence des politiques : aborder les droits des travailleurs dans les chaînes d’approvisionnement mondiales et les accords commerciaux internationaux, assurer une cohérence des politiques internationales dans la quête d’une justice sociale, renforçant dès lors le système multilatéral qui fait l’objet d’atteintes par les partis populistes de droite.

La crise actuelle du multilatéralisme est due à la perte de confiance des citoyens dans la mondialisation. Les règles de l’économie mondiale ont favorisé, pendant trop longtemps, les intérêts des multinationales au détriment des droits des travailleurs et des travailleuses.

Vidéo intégrée

La manifestation entendait défendre les libertés syndicales, le droit de grève et exiger l’adoption, trois jours après une retentissante grève des femmes dans toute la Suisse, d’une convention sanctionnant les violences et le harcèlement dans le monde du travail.

Une semaine après un festival de double discours de la part de chefs d’États venus à Genève pour rivaliser en matière d’ambitions sociales, alors qu’ils font le contraire dans leur cadre national, il était important que le mouvement syndical international vienne les confronter aux réalités.

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