Pour quelles raisons la Confédération Syndicale Internationale organise-telle une mobilisation à l’occasion du centenaire de l’OIT ?
Pierre Coutaz : Il s’agit de répondre de répondre à l’urgence sociale qui s’exprime à l’échelle mondiale. Cette urgence est d’autant plus criante que, cent ans après sa création, les raisons qui ont présidé à la mise en place de l’OIT existent toujours, et même de façon plus aiguë. La moitié de la population mondiale n’a toujours pas accès à une protection sociale digne de ce nom, un travailleur sur deux n’a pas de contrat de travail, il y a 21 millions d’esclaves dans le monde et 160 millions d’enfants au travail…
Tout cela est d’autant plus révoltant que depuis six ans, l’OIT est entravée dans son fonctionnement par une offensive de plus en plus caricaturale des employeurs. Pour eux, une bonne OIT est une OIT qui n’empêche pas ce que l’on appelle le « business as usual », c’est-à-dire une OIT sans règles et sans contrôle d’application des normes qui sont pourtant les deux missions fondamentales de l’Organisation.
Jean-Baptiste Callebout : La genèse de cette manifestation est à mettre très largement au crédit de la CGT. La décision d’organiser cette mobilisation a été prise sous la forme d’un amendement déposé au congrès de la CSI à Copenhague en décembre dernier. Si la confédération syndicale européenne a pu être à l’origine de diverses euro-manifestations, il est à souligner que du côté de la CSI, cette manifestation est une première historique.
Où et à quelle heure ?
Le point de rendez-vous de la manifestation est fixé à 12 h à Genève, au parc Mont-Repos en bordure du lac. Le départ du cortège est prévu à 12 h 30 et la durée du parcours sera d’une heure environ pour aboutir à la place des Nations en face du bâtiment des Nations Unies, dit également place de la chaise cassée. Le carré de tête sera occupé par les organisations internationales, les secrétaires généraux et les délégués présents lors de la conférence.
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