Ils commencent à avoir l’habitude… Depuis que les politiques néolibérales sont appliquées sans discontinuité, les fonctionnaires sont régulièrement la cible de campagnes dénigrant leur travail. Tous les gouvernements de droite les ont attaqués, remettant en cause, ou tentant de le faire, leurs acquis sociaux, leur utilité dans la vie sociale et économique du pays. Si Emmanuel Macron s’est présenté comme étant « de gauche et de droite » lorsqu’il était candidat, il ne se démarque pas davantage des majorités de droite sur ce plan. Avec sa réforme de la fonction publique, le gouvernement s’attaque aux conditions de travail des fonctionnaires, comme il s’est attaqué auparavant au Code du travail dès le début du quinquennat. Pour ce faire, il utilise des campagnes de dénigrement de leur travail déjà utilisées par le passé chaque fois qu’un exécutif a voulu démanteler ou privatiser un service public.
Il y a déjà quelques semaines, c’est un nouveau tour médiatique sur le temps de travail des fonctionnaires qui a été inauguré. Un rapport de l’inspection générale des finances, commandé par le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin et publié par le journal « le Figaro » à la fin du mois de mars dernier, ouvrait le feu sur cette question : les 310 000 fonctionnaires de la fonction publique d’État travailleraient moins de 35 heures par semaine. Une opération de communication dont le but est clairement d’opposer les fonctionnaires aux salariés du privé, et à les rendre impopulaires. De telles campagnes ont également été dirigées contre les enseignants par le passé, en ne comptant comme temps de travail que leurs heures…